Samuel Bianchini est artiste et enseignant-chercheur à l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs (EnsAD), Université PSL, Paris. Il vit et travaille à Paris. Ses réalisations mettent en œuvre des opérations physiques et symboliques, en contexte, en public et en temps réel, nous incitant à contempler, à réfléchir autant qu’à agir. Soutenant le principe d’une “esthétique opérationnelle”, Samuel Bianchini interroge les rapports entre nos dispositifs technologiques les plus prospectifs, nos modes de représentation, nos nouvelles formes d’expériences esthétiques et nos organisations sociopolitiques. Pour cela, il collabore avec de nombreux scientifiques et laboratoires de recherche en sciences de la nature et en ingénierie.
Matali Crasset est designer industrielle de
formation. Dans son travail, elle questionne
les codes qui régissent notre vie quotidienne,
pour mieux s’en affranchir, refuser la forme
pure et expérimenter. Elle manie les principes
de modularité, d’appropriation, de flexibilité.
Elle collabore avec des univers éclectiques,
de l’artisanat à la musique électronique, de l’industrie
textile au commerce équitable. Ses réalisations
l’ont ainsi amenée sur des terrains qu’elle ne
soupçonnait pas, de la scénographie au mobilier,
du graphisme à l’architecture intérieure.
Elle a notamment réalisé le mobilier intérieur de
la Villa Vassilieff qui abrite désormais l’association
AWARE, Archives of Women Artists Research &
Exhibitions ainsi qu’une commande d’un bureau
qu’elle a voulu « de femme » pour l’Elysée.
Alizée Armet est une artiste-chercheuse et doctorante dans le champ des arts et technologies. Son travail est à la croisée de l’art technologique, la création par ordinateur et le hacking. Elle a fondé depuis 2018 un groupe de recherche appelé NEURAT où elle étudie l’impact esthétique des réseaux ( réseaux neuronaux et réseaux artificiels ).
Jean-Baptiste Sibertin-Blanc accompagne les
marques et les manufactures entre industrie
et métiers d’art. Sur les bases d’un parcours hérité
de deux formations, ébéniste marqueteur ( École
Boulle ) et designer industriel ( Ensci ), et après
3 années au Taller de Arquitectura de Ricardo
Bofill, Il crée son premier studio à Paris. Il poursuit
dès lors ses projets avec des maisons, institutions
et galeries ( LVMH, Cheval Blanc, Hermès… ).
Philippe Ramette vit et travaille à Paris. Après
s’être essayé à la peinture, il détruit tous ses
tableaux pour devenir sculpteur. Puis ce sont
ses dessins destinés à être photographies,
qui transposent en image l’humour et l’étrangeté
de ses sculptures, qui lui vaudront une grande
notoriété. Il a exposé dans de nombreux musées,
galeries ou manifestations à travers le monde :
Centre Pompidou, Musée d’art moderne de la
Ville de Paris, Musée d’Art Contemporain de Lyon,
Musée d’art et d’histoire et Mamco à Genève,
Watari Museum et Mori Art Museum à Tokyo, etc.
A travers divers médiums (la photographie, la vidéo, les installations et la réalité augmentée),Justine Emard questionne l’image dans sa matérialité. Nombre de ses œuvres explorent les paradigmes de l’image cinématographique que sont l’écran, le cadre et le hors-champ. Lors d’un voyage de création à Dallas, aux Etats-Unis en 2008, elle mène une enquête sur la disparition des drive-in theaters (cinémas de plein air). Ce moment décisif dans sa pratique la conduit à traquer et photographier tous les rectangles de peinture blanche posés par des anonymes sur les murs de la ville, tels des écrans potentiels. Elle inaugure sa réflexion sur l’idée d’une disparition progressive de l’image. Réflexion qu’elle poursuit notamment dans une série photographique fondée sur un travail de recadrage du paysage à travers des ouvertures d’immeubles laissés à l’abandon. L’intérêt de l’artiste pour les ruines, les espaces et architectures abandonnés se double d’une tentative d’y réinjecter une vie nouvelle comme pour résister à une tentation mélancolique post-moderne et imaginer une nouvelle manière de construire notre regard. (Pauline Vidal, 2014)
Nicolas Schöffer est une figure majeure de l’art cinétique et pionnier
de l’art électronique-numérique. Il est
est à la fois artiste et théoricien.
Collaborant avec des musiciens, chorégraphes,
artistes et ingénieurs tels que Claude Parent, Pierre
Henry ou encore Maurice Béjart, il propose un
travail transdisciplinaire convoquant architecture,
urbanisme, musique, danse, arts plastiques et
industrie. Ses sculptures cybernétiques ont fait de
lui un véritable visionnaire.
Raphaëlle Kerbrat est artiste et doctorante à l’Ensad Lab
à Paris. Son travail questionne de façon critique
et poétique les enjeux matériels du numérique.
Quel est l’impact écologique de cette
immatérialité en réalité supportée par des
infrastructures bien matérielles, lourdes et
énergivores ? Elle explore ce paradoxe tout en
essayant de révéler grâce à ses pièces des
phénomènes habituellement imperceptibles.
Comment rendre visible l’infra ordinaire créé par
l’usage des technologies numériques ?
Elle explore ces enjeux à travers un oeuvre
poétique, qui confère à ses créations des
comportements étranges, empruntant à la
chorégraphie, la musique ou encore la sculpture
cybernétique ( ici ) et la photographie.
Hervé Fisher est un artiste, philosophe, scientifique
et pionnier de l’art numérique. Il est l’un des
théoriciens fondateur de « l’art sociologique » aux
côtés de Fred Forest et Jean Paul Thénot. À la croisée
de l’art visuel et de la philosophie, son travail
met l’humain au centre de toutes les réflexions et
explore des sujets sociétaux ( économie, écologie,
numérique ). Naviguant sans cesse entre la
philosophie et la peinture, on peut difficilement
détacher son art de ses écrits. Fondateur et
directeur de l’Observatoire international du numérique,
il a également fondé à Montréal La Société
internationale de mythanalyse et a représenté la
France à la Biennale de Venise en 1974. En 2017,
le Centre Pompidou lui a consacré une rétrospective
« Hervé Fischer et l’art sociologique ».
Chevalvert est un studio de design visuel co-fondé par Patrick Paleta et Stéphane Buellet en 2007. Basé sur une approche du design ouverte, multidisciplinaire et transversale, le studio Chevalvert aborde et conçoit les projets sans a priori, où la forme est au service de l’idée. Les réalisations du studio se partagent entre des commandes institutionnelles, culturelles, industrielles et des projets autoproduits. L’expérience et le savoir-faire du studio offrent un regard croisé sur l’approche des problématiques et permet ainsi d’apporter des réponses pertinentes et cohérentes dans chaque domaine du design graphique.
Patrick Paleta est co-fondateur et directeur artistique de Chevalvert. Diplômé de l’école Estienne en design typographique et des Arts Décoratifs de Paris en édition, Patrick se spécialise dans la création d’identités visuelles et de systèmes de signalétique. Il a conçu plus d’une cinquantaine de logotypes pour l’industrie, le cinéma, la mode, le design et l’édition et conçu plusieurs caractères typographiques dont celui utilisé pour la signalétique des transports en commun lyonnais. Il est également co-fondateur du Bureau des Affaires Typographique (B.A.T.) dont il est responsable du développement communication. Patrick Paleta enseigne à l’école supérieure d’art et de design d’Amiens. Il a reçu le prix du « Meilleur typographe 2012 » par l’industrie graphique en France. Avec l’agence Attoma, il a été récompensé lors des IIID awards dans la catégorie « Public Transport » et reçu une étoile lors de l’Observer du design 2012 pour le projet du système d’information Voyageurs des Transports en Commun lyonnais.
Stéphane Buellet est co-fondateur et directeur artistique de Chevalvert. Durant son diplôme supérieur en design graphique à l’école La Martinière-Diderot (Lyon) en 2005, Stéphane a développé une réflexion sur la « matière numérique » qui lui a valu les félicitations du jury. Spécialisé depuis dans le domaine du design d’interface et le design interactif, il développe depuis 2006 une pratique du design reposant sur une utilisation créative du code. Ses connaissances lui permettent de concevoir et de proposer des outils en se basant notamment sur des technologies open-source. Co-fondateur du studio Chevalvert en 2007, il gère de multiples projets qu’ils soient transdisciplinaires où imprégnés fortement par la présence technologique.
Marie-Sarah Adenis, artiste-designer, se définit
avant tout comme une « conteuse du vivant ». Á la
fois diplômée en design et en biologie, elle explore
le vivant, notamment l’ADN afin de mettre en
lumière les relations qui nous lient entre espèces.
Elle tente de tirer ce fil narratif que constitue
l’ADN, dénominateur commun de tout le vivant
qu’elle met en scène en imaginant de nouvelles
formes de représentation esthétique afin de
« prendre acte collectivement de ce qui nous lie
et ce que nous devons protéger ». En 2020,
elle est lauréate du prix AudiTalents pour son
projet Ce qui tient à un fil, véritable plongée dans
le monde de l’ADN et des mystères du vivant.
Grégory Chatonsky est un artiste francocanadien.
Il réalise des objets entre matérialité
et numérique depuis 1996. Il a exposé au Palais
de Tokyo, au Centre Pompidou, au Jeu de Paume,
au MOCA Taipei…Goliath Dyèvre, est diplômé
de l’École Nationale Supérieure de Création
Industrielle ( ENSCI ) à Paris en 2009. La même
année, il crée son studio de design. Il a remporté
de nombreux prix et son travail a été exposé dans
de nombreuses galeries et musées, comme au
Vitra Design Museum, au Power Station of Art à
Shanghai, au Musée des Arts Décoratifs à Paris…
Chatonsky et Dyèvre se sont rencontrés au japon
en résidence à la Villa Kujoyama, Internes est leur
première collaboration.
Lucien Bitaux, diplômé de l’EnsAD, est un
« photographe-magicien »* (Joséphine Dupuy-Chavanat) à la recherche de la
représentation de l’imperceptible. Il cherche
d’autres façons de capturer et de montrer le réel.
Cette démarche s’appuie sur la fabrication de ses
propres instruments. La photographie, la captation
par le biais d’optiques, et la projection lumineuse
incarnent ses médiums de prédilection.
Jonathan Pêpe suit une formation pré-doctorale dans le laboratoire « réflective interaction » de
l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs
Lab après être diplômé à L’École Nationale Supérieure d’Art
de Bourges ( DNAP et DNSEP ) puis au Fresnoy,
Studio national des arts contemporains. Artiste de multiples pratiques comme le
dessin, la vidéo, l’interactivité, le numérique et la
robotique, Pêpe produit des fictions en détournant
des techniques contemporaines telles que la
3D ou la robotique à travers des oeuvres qui
mettent en scène un futur-historique où le souffle
transforme objets en partie de nous-même.
Artiste chercheur, Zaven Paré est pionnier de la robotique dans les arts visuels. Son esprit foisonnant et le coup de crayon à l’origine de ses premiers rêves, l’amènent à concevoir des dispositifs vulnérables et fragiles à contre-courant des arts numériques et frôlant poétiquement avec l’idée de la panne. Il imagine ainsi des objets à mi-chemin entre des sculptures mécaniques en morceaux et des installations de fragments de machines. A l’univers des Meccanos, il emprunte à ce jeu l’utilisation de pièces détachées de constructions permettant l’assemblage d’instruments d’optiques, d’appareils mécaniques, de dispositifs pneumatiques et électroniques.