Pré-ouverture : projection

20h - Low Definition Control - Malfunctions # 0

12 Nov. 2014
20:00 ↦ 22:00

Tarifs : 3,90€ pour les moins de 26 ans / 5,10€ adhérents accès)s( , adhérents & abonnés Le Méliès / 5,90€ le mercredi / 7,60€ plein tarif

Cinéma Le Méliès

15 Place Du Foirail, 64000, Pau

Low Definition Control - Malfunctions #0
Michael PalmAT

2011 / n&b / 95 min. Vo avec sur-titrage français

Quoique nous fassions, où que nous allions, nous sommes observés. Dans une société où l’espace public est considéré comme une source de risques potentiels, tout semble désormais reposer sur une surveillance constante. Les activités les plus banales menées en milieu urbain sont filmées et analysées par des programmes traquant le moindre comportement suspect.

En partant des technologies adoptées par le pouvoir à des fins disciplinaires, l’essai de Michael Palm, entre documentaire et expérimentation formelle, se penche sur les implications d’une mécanisation croissante de la perception dans l’espace public et dans le domaine médical. En découle la théorie d’un regard morcelé du monde au travers d’images vidéo en basse définition, irréelles, traversées de drop-out et de parasites. En voix-off, des scientifiques et des intellectuels d’horizons divers (de la neurologie aux sciences humaines en passant par la théologie) s’interrogent sur cette dimension panoptique généralisée et la disparition de la présomption d’innocence dans une société contemporaine régie par le contrôle.

En partenariat avec le Cinéma Le Méliès et Le Parvis Littéraire

Rencontre et débat
Franck LeroyFR

Autour de Low Definition Control

À la suite de la projection du film de Michael Palm aura lieu une discussion avec Franck Leroy, à l’occasion de la sortie le 8 octobre 2014 chez Acte Sud, de « Surveillance, le risque totalitaire » où l’auteur livre une réflexion approfondie des systèmes intrusifs actuels au regard de l’architecture et de l’histoire de la surveillance dans les sociétés occidentales contemporaines.

« En s’appuyant sur une bibliographie naviguant d’Hannah Arendt à Julian Assange en passant par Montesquieu, Michel Foucault, Naomi Klein ou David Nye, l’auteur brosse un tableau à la fois technologique, historique et éthique de la surveillance pour expliquer la dérive actuelle des démocraties. Il se concentre sur l’exemple américain, le plus abouti en matière de surveillance au sein d’une démocratie, pour montrer que la surenchère technologique n’est qu’une chimère. Le livre s’achève avec une question sur laquelle chacun pourra passer quelques nuits blanches : Face à l’utopie de la transparence, de quelle contre-utopie peut-on rêver ? » Guerric Poncet, Le Point.

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Cullen HobackUSA

2013 / couleur / 1h19 / vostf

Au Cinéma Le Méliès le vendredi 14 novembre à 20h. Une proposition d’accès)s( en partenariat avec le Méliès, dans le prolongement de la soirée spéciale du 12 novembre.

Documentaire avec Mark Zuckerberg, Eric Schmidt, Raymond Kurzweil, Julian Assange, Barrett Brown...

Sorti au États Unis en juillet 2013, quelques semaines après les premières révélations d’Edward Snowden sur l’affaire PRISM et la complicité avec la NSA de Google, Facebook, Apple et consorts, T&CMA dresse le tableau de notre propre participation à la collecte de nos données personnelles,  car qui a jamais lu les conditions et termes d’utilisation de ces services ? Le film s’attache à les décortiquer, tournant vite au cauchemar quand il aborde la prédiction comportementale que permettent la collecte et l’analyse de ces données. Dans le sillage de Minority Report, des arrestations « pre-crime » ont déjà eu lieu sur le sol américain, basées sur l’analyse par des algorithmes des données personnelles de millions de personnes. Cauchemar encore avec l’interview de Raymond Kurzweil, théoricien du transhumanisme, qui rejoint Google en 2012. Le film est aussi un appel à résister, grâce aux lanceurs d’alerte et journalistes, tels Julian Assange et Barrett Brown, qui nous ont permis de prendre conscience de la face sombre du web 2.0. En 1984 naissait le Macintosh avec une célèbre publicité réalisée par Ridley Scott qui se référait au roman éponyme de Georges Orwell, prémonitoire…