D’un Soleil à l’autre

Vernissage le 10 oct. 19h

11 Oct. 7 Déc. 2019
15:00 ↦ 19:00
Entrée libre

Initié à la Base sous-marine de Bordeaux du 9 mars au 19 mai, le second volet de ce voyage poétique dans l’espace en hommage aux premiers pas de l’homme sur la Lune, interroge l’exploration spatiale en tant qu’imaginaire collectif, nourri de récits d’anticipation et de science-fiction. Les artistes invités nous donnent à vivre des phénomènes astrophysiques traduits en formes sensibles, à faire l’expérience d’un voyage dans le cosmos, à spéculer quant à nos conditions de vie sur d’autres planètes, à rêver l’existence de voix dans l’Univers…

— Grande galerie du Bel Ordinaire, Billère

du 11 oct. au 7 déc.

du mercredi au samedi, 15h-19h

entrée libre & gratuite

— vernissage : jeudi 10 oct. 19h

— visites guidées : sam. 12 oct. , 2 nov. et 7 déc. 16h.

— visites scientifiques : merc. 16 oct. 15h et sam. 2 nov. à 16h.

Gratuit sur réservation.

— visites scolaires et ateliers de pratiques artistiques du primaire à l’enseignement supérieur, sur réservation.

Plus d’infos : communication@acces-s.org ou 05 59 13 87 44

Le Bel Ordinaire

Les abattoirs
allée Montesquieu
64140 Billère

Space Odyssey
Etienne ReyFR

Installation audiovisuelle, 2015

Immersive et déroutante, Space Odyssey bouleverse notre rapport à l’espace et au temps. En nous plongeant au coeur d’un faisceau lumineux, cette installation nous situe dans un espace dans lequel les distances deviennent élastiques, l’équilibre précaire et les points de vue démultipliés. Le travail d’Étienne Rey explore les notions d’espace, de déplacements et de perception et met en jeu dans ses installations les phénomènes physiques à partir de la matière lumineuse.

La traversée de Space Odyssey, en référence au film de Stanley Kubrick de 1968 est un voyage dans un espace constitué de lumière et de son, un passage sensoriel et immersif dans lequel le visiteur est invité à déambuler. En offrant la possibilité de vivre une expérience à la fois physique, mentale et conceptuelle, Étienne Rey interroge nos sens et poursuit ainsi les travaux expérimentaux des artistes de l’art optique et cinétique initiés au XXe siècle. 

Axis Mvndi
Nicolas MontgermontFR

Installation - 2019

Axis Mvndi est une installation composée d’une grande antenne parabolique motorisée qui émet des ondes radio dans l’espace d’exposition pour dessiner des formes à l’échelle cosmique. Il s’agit de modèles cosmologiques, autrement dit de représentations de l’univers imaginées entre l’Antiquité et le Moyen-Âge : constellations babyloniennes, mers de l’œuf cosmique hindou, sphères de cristal grecques ou polyèdres de Kepler.

En jouant sur la position de l’antenne et les durées d’émission, ces modèles matérialisés dans l’espace sous la forme d’énergie électrique, deviennent des formes autonomes en déplacement infini. Axis Mvndi propose un décalage théorique et artistique, en émettant des ondes électromagnétiques qui ne seront jamais réceptionnées ; une concrétisation poétique de ces anciennes représentations.

L’installation joue sur l’orientation de l’antenne et les durées d’émission de l’onde, dépendant de la position et de l’orientation du lieu d’émission sur Terre : le mouvement de l’antenne se superpose à celui de la Terre. Ce mouvement est la seule action apparente et inscrit l’émission dans une réalité perceptible par le visiteur.

Co-production : Crossed-Lab, ArtKillArt, Uchronies, Ososphère, Espace Multimédia Gantner
Conseil scientifique : Jean Claude Patalano, Eric Sambath, Pierre Braissant - CNES

Writing on the Moon
Daniela de PaulisNL

Vidéo – 2014

Writing on the Moon est une installation vidéo inspirée du roman "Cosmicomics" d’Italo Calvino, et en particulier de son premier chapitre, "La distance de La lune".

La vidéo montre des mots "littéralement" en train de tomber de la surface de la Lune, comme le suggère le roman, qui s’appuie sur des faits scientifiques pour construire des histoires imaginaires. Les mots, convertis en sons et transmis à la Lune sous forme d’ondes radio par une station brésilienne, sont reflétés par la surface lunaire, reçue par le radiotélescope Dwingeloo aux Pays-Bas et affichés au retour du long voyage, créant une atmosphère poétique, une cascade visuelle, dans un acte ludique d’associations libres.

La distorsion des lettres est causée par la longue distance parcourue par les ondes radio (environ 768 000 km) et par la surface rocheuse et inégale de la Lune, qui diffuse les signaux radio tout autour de l’espace lorsqu’ils touchent son sol.

Les mots, qui peuvent être lus verticalement, rappellent symboliquement la condition particulière de la Lune décrite dans le roman, sur laquelle des objets tombent de la surface lunaire sur la Terre. Les mots affichés dans la vidéo sont des extraits du chapitre "La distance de la Lune".

En attendant Mars
Bertrand DezoteuxFR

Installation - 2017

Le projet de recherche Mars 500, piloté par la Russie à l’IMBP (Institut des problèmes biomédicaux) en 2010-2011, consistait à simuler un voyage vers Mars en conditions quasi réelles, à savoir la reproduction d’un espace confiné, de l’élongation des délais de communication et de la durée même de ce "voyage" : 520 jours au cours desquels les six astronautes embarqués ont virtuellement voyagé dans l’espace et découvert une reconstitution du sol martien.

Cette expérimentation avait pour objectif d’étudier les réactions physiologiques et psychologiques résultant de cet enfermement volontaire.

Le caractère fictif, aux impacts pourtant bien réels, de ce voyage a conduit Bertrand Dezoteux à construire un projet plastique et vidéo autour de "Mars 500". Par la maquette, la marionnette et la vidéo, les différents éléments de cette simulation du voyage d’une équipe d’astronautes vers la planète rouge, l’artiste met en avant le contraste entre l’environnement familier et l’extraordinaire de la mission spatiale et scientifique.

Supernova
Félicie d’Estienne d’OrvesFR

Installation audiovisuelle - 2011

Félicie d’Estienne d’Orves interroge le processus de la vision et le conditionnement du regard. Chacune de ses installations mêle lumière, sculpture et technologies, et fait appel à une connaissance phénoménologique des sciences du temps et de l’espace, notamment en astrophysique, en physique de la lumière et de la matière.

Cette installation met en scène la Supernova Cassiopée A.

Cette oeuvre est un cycle de vie : l’explosion d’une étoile, la naissance de la matière, sa propagation ; puis son expérienciation selon des fréquences lumineuses et sonores.

Explosion tridimensionnelle sur de la fumée, Supernova se compose de particules, de lumière et de musique. Elle propose l’expérience, énergétique et hypnotique, à l’échelle humaine et le temps de l’exposition, d’un phénomène d’astrophysique.

Collaboration :
Fabio Acero, Docteur en Astrophysique
Musique : Laurent Dailleau

Cosmorama
Hugo DeverchèreFR

Vidéo - 2017

Cosmorama observe le monde tel qu’il ne nous apparaît pas, rendant visible une strate inaccessible du spectre lumineux. Ce film interroge nos perceptions, nos représentations et tente de réintroduire les notions d’inconnu, d’incertitude et d’étonnement dans notre rapport au monde.

Tourné aux abords d’un observatoire, dans un désert de lave - où la Nasa a testé le rover Curiosity avant de l’envoyer sur Mars - mais aussi dans une forêt qui témoigne de l’état de notre continent il y a 50 millions d’années, le film utilise un procédé d’imagerie infrarouge avec lequel les astronomes observent habituellement les objets du « ciel profond » tels que les planètes, nébuleuses et trous noirs situés en dehors de notre galaxie : l’espace filmique recompose un microcosme. On y entend des sonorités elles aussi imperceptibles, qu’il s’agisse de la transposition du rayonnement de corps célestes dans le domaine audible ou de la captation des vibrations qui traversent certains des éléments filmés. 

Le film crée les conditions d’une expérience sensible et collective de la désorientation, du bouleversement des échelles spatiales et temporelles.

The Chrystal & The Blind
Hugo DeverchèreFR

Installation - 2018

The Crystal & the Blind est un incubateur, un laboratoire où sont produits de manière simultanée les indices et fragments d’un monde et son histoire. Dans ce microcosme qui agit comme une autre réalité, nous ne sommes pas spectateurs d’une œuvre mais témoins du processus de son apparition.

Le projet s’inspire de deux programmes de recherche liés à la colonisation spatiale, menés aux États-Unis dans la seconde moitié du XXe siècle : Biosphere II et Ecosphere. Ces programmes portaient sur la reproductibilité d’écosystèmes terrestres autonomes. Biosphere II est un projet privé de laboratoire prenant la forme d’une gigantesque base spatiale implantée dans le désert d’Arizona. À l’inverse, Ecosphere fut développé par la NASA dans l’optique de créer l’écosystème viable le plus simple et élémentaire possible, dans une petite sphère de verre.

Les archives de Biosphere II, mêlées à de grands récits d’anticipation, ont été réunies et composent désormais la mémoire et l’imaginaire d’une intelligence artificielle. Personnage absent mais pourtant omniprésent, créateur et narrateur d’une histoire et son contexte à travers des formes constitutives d’un ensemble vivant (micro-organismes, végétaux et minéraux), ses humeurs et évolutions sont influencées par l’étude des constantes vitales de l’écosystème développé par la NASA, ici recréé et immergé dans le dispositif.

À travers ce dispositif autoréflexif construit lui aussi comme un écosystème plastique, l’observation scientifique permet de ré-agencer l’histoire et l’imaginaire convoqué par la recherche spatiale pour en extrapoler un nouveau récit, dans une logique d’archéologie prospective. Mémoire et devenir possible sont mis en tension par le présent dans une narration mêlant archives et fictions, à travers des espaces microcosmiques en constante formation et évolution, où le réel est examiné comme une matière spéculative.

Produit par Le Fresnoy - Studio national des arts contemporains 2018, accompagnée par c2l3Play – Cross Border Living Labs, dans le cadre du programme de coopération transfrontalière Interreg France-Wallonie-Vlaanderen cofinancé par l’Union européenne.

This is Major Tom to Ground Control
Véronique BélandCa

Installation générative - 2012

Un générateur automatique de textes aléatoires est activé et contrôlé par la réception et l’analyse d’ondes radio provenant du cosmos, reçues par les radiotélescopes de l’Observatoire de Paris. Le texte ainsi produit est progressivement récité par une voix de synthèse, devenant en quelque sorte la « Voix de l’Univers ». Le texte est aussi imprimé en continu sur une imprimante matricielle, puis relié sous forme de livre à chaque jour d’exposition de manière à créer une bibliothèque d’archives infinie des messages reçus du cosmos.

Programmation : Guillaume Libersat (fuzzyfrequency)
Design sonore : Sébastien Cabour
Conception décors : Sophie Laroche
Vocalisation : Acapela Group

Projet réalisé en partenariat avec le groupe EU-HOU (Hands-on Universe Europe, Université Pierre et Marie Curie, Observatoire de Paris), l’équipe de recherche
Mostrare (Universités lille 1 et lille 3, LIFL UMR CNRS 8022, INRIA Lille Nord-Europe)
Fuzzyfrequency et Acapela Group. Avec le soutien de la ville de Tourcoing.