Charles Pennequin apparaît comme l’un des plus importants poètes de la nouvelle génération. Performeur remarquable, proche de Christian Prigent, sa poésie est « essentiellement bête », dotée d’une étonnante force d’imprégnation.

Pennequin s’attaque à la langue dans sa matérialité brute, sans avoir recours à l’image, comme un compositeur contemporain s’attaque au bruit et à l’accident. Avec les écrivains Christophe Tarkos et Vincent Tholomé il crée en 1999 la revue poétique Facial qui ne comporte qu’un seul numéro mais dont l’influence fut très nette chez certains jeunes poètes. Publié chez POL depuis 2002, il participe aussi à de nombreuses revues poétiques (Action Poétique, Java, Nioques, Poézi Prolétèr, Quaderno, Fusées, Il Particolare, Jardin Ouvrier, etc) et réalise depuis 2004 des expositions de dessin et de vidéo.

Sur scène, Pennequin a évolué de la simple lecture de ses textes à des performances poétiques improvisées. Sa manière de précipiter le dire est devenue peu à peu l’un de ses traits caractéristiques

Edith Azam a une voix fragile et violente, dans les nerfs aurait dit Artaud. Edith Azam, c’est avant tout une présence. Ses lectures, notamment au festival de Lodève ont été remarquées. Edith Azam incarne son texte de manière stupéfiante, invente un langage où la folie, l’amour et le désir de l’autre se bousculent, considérant les mots comme de la matière pour la voix. C’est une écriture de l’intime marquée par les stigmates de l’enfermement mais paradoxalement libre et aérienne. L’enfance affleure dans sa vérité, non pas comme un souvenir ou une posture. On sent chez elle une urgence de dire, la nécessité d’être dans les mots, un désir absolu d’écrire.

 Elle a fait des études de lettres modernes et de sciences de l’éducation avant de se consacrer à l’écriture. Elle travaille souvent en binôme, avec Sophie Namer, Victor Mocci-Mazy, Charles Pennequin, parfois avec la chorégraphe Muriel Piqué. Elle a publié six livres.