From Solastalgia - Journée d'étude

5 Oct.
14:00 ↦ 18:00
Entrée libre

Attention, changement d'horaire et de lieu ! La journée d'étude ne se déroulera plus à la Médiathèque Andre Labarrère mais dans l'Auditorium de l'ESAD Pyrénées, 2 rue Mathieu Lalanne, 64000 Pau

Les invité.es questionneront le concept de solastalgie à l’appui de leurs recherches artistiques, scientifiques et théoriques les plus récentes. Ils et elles tenteront chacun.e à leur manière de proposer des issues possibles (fictions, scénarios, concepts) ainsi que des formes à la situation critique que nous traversons.

de 14h00 à 18h00 dans l'auditorium de l’ÉSAD Pyrénées, 2 rue Matthieu Lalanne à Pau

École supérieure d’art des Pyrénées

ESAC - Villa Formose
Villa Formose
74, allées de Morlaàs
64000 Pau

Sortir de la solastalgie mais comment ?
Louise BoisclairCAN

Cette conférence interrogera l’état inquiétant de la planète Terre, qui alimente une éco-anxiété croissante, feux de forêt, canicules, inondations et catastrophes de plus en plus fréquentes et intenses. Après une introduction à la notion Solastagie, nous visiterons quelques œuvres anthropocéniques, écologiques ou écosphériques stricto sensu. Nous chercherons ensemble des pistes de réponse à la question principale : comment pouvons-nous contribuer à remplacer l’anthropocène par le symbiocène* ? Pendant qu’il en est encore temps.
*Symbiocène: ère succédant à l’anthropocène, où l’humain cohabite avec la nature sans la dominer.

Horizons des particules : recherches artistiques et scientifiques sur la vie terrestre et la survie spatiale
Elise MorinFR

En avril-mai 2023, dans le cadre de la résidence de recherche de la Villa Albertine au Texas et au Nouveau Mexique, Elise Morin a mené des recherches sur l'histoire technico-scientifique de l'habitabilité afin d'ouvrir des questionnements à partir des expériences sensibles qui y sont associés entre vie terrestre et survie spatiale.

Curiosité et eschatologie : des mirabilia renaissants aux « hyperobjets » contemporains
Donatien AubertFR

À la Renaissance et à l’époque baroque, dans les cabinets de curiosités, ces musées prototypiques où étaient aussi bien encapsulés des œuvres humaines que des éléments naturels (animaux taxidermisés, plantes séchées ou fossilisées, minéraux...), les pièces de choix des collectionneurs étaient toujours les mirabilia (ou « merveilles »). Il s’agissait d’objets hybrides, qu’il était difficile de rattacher à une catégorie spécifique du cabinet : ainsi des « prodiges lapidaires », ces minéraux dans lesquels se dessinaient des scènes proprement humaines, des restes de nombreux êtres vivants, qu’il était difficile de lier à un règne spécifique, mais aussi des fausses taxidermies, fabriquées dans le but de malicieusement accréditer des mythes issus des traditions littéraires de l’Antiquité...
Alors que depuis plusieurs décennies s’impose à nos schémas d’analyse le rôle déstabilisateur pour la biodiversité et le climat des activités humaines, notre curiosité se reporte vers de nouveaux objets pour rendre plus facilement appréhendables nos existences, hantées par la finitude de la vie sur terre. Les chaînes de causalités complexes qu’implique le réchauffement climatique composent ce que Michel Serres, Bruno Latour et Timothy Morton appellent, sous différentes appellations, des « hyperobjets ». Sous quelles formes plastiques ceux-ci peuvent-ils se cristalliser ?