1999, 94 minutes. Avec Ewen Bremmer, Chloë Sevigny et Werner Herzog.
Korine nous présente ici une tranche de vie dans la famille peu commune de Julien, un jeune schizophrène aux dents d’or. Un scénario pratiquement dépourvu de repères (une seule scène fut écrite, le reste relève de l’improvisation), une forme expérimentale, picturale et abstraite, un montage sauvage à partir de déplacements de caméras multiples, placées dans des endroits étonnants, évoquant parfois la manière de filmer un match de football américain, Julien Donkey Boy est pour le réalisateur une tentative radicale de libérer le cinéma " mainstream" de ses conventions, un acte agressif, complexe, déstabilisant et physique.