Lara Almarcegui, N55 et Gyan Panchal
Lara AlmarceguiES, N55DK, Gyan Panchal

Exposition collective

28 Nov. 6 Déc. 2003
15:00 ↦ 20:00
Entrée libre

Vernissage et rencontre avec les artistes le 28 novembre à 15h.

Production : Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et d’Environnement des Pyrénées Atlantiques (CAUE 64)

Complexe de la république

Complexe de la République
8 Rue Carnot
64000 Pau

Artiste d’origine espagnole basée à Rotterdam, Lara Alamarceegui travaille essentiellement à partir d’interventions dans l’espace public, fondées sur l’exploration de lieux et de situations données : espaces intermédiaires, non-lieux, anonymes. Elle vise à révéler, par un principe de repérage, d’inventaire, de déconstruction et de communication les structures invisibles constituant l’espace urbain et notre rapport à l’architecture. Elle s’attache à démontrer conceptuellement mais néanmoins pièce par pièce, les éléments nécessaires à l’édification d’un bâtiment ou, à l’inverse, à réhabiliter les étapes de construction oubliées ou cachées. Elle crée dès lors l’évènement et la rencontre par un principe à la fois de curiosité, d’implication dans l’existence du bâtit et de "réanimation" de la fonction d’un bâtiment ou d’une certaine topographie, en interrogeant les modes d’appréhension de l’espace de la ville, ses interstices, et la place de l’habitant vis-à-vis de la planification urbaine.

 

N55, collectif danois composé de Ingvil Aarbakke, Jon Sørvin, Rikke Luther et Cecilia Wendt tente de " créer des situations qui aient une signification concrète sur la vie quotidienne, et qui en même temps aient des conséquences éthiques et esthétiques ". Leur travail se décline sous la forme de manuels, programmatiques, réalisables dans différents contextes, essentiellement liés à un rapport politique et social à l’espace public, aux médias, au commerce, au paysage, à l’espace de vie quotidien des habitants d’une ville. Le projet " Land ", présenté à Pau, est un programme, matérialisé par une borne installée dans un espace public déterminé. Les différentes bornes, installées dans plusieurs endroits dans le monde, délimitent un territoire autonome, commun, fragmenté. La borne donne accès à un territoire auquel chacun peut accéder et rester le temps qu’il souhaite. Chacun peut décider d’installer une borne, dans n’importe quel endroit du monde. Les bornes sont prises en charge par différentes personnes ou structures, qui garantissent - seule condition - que chacun peut siéger et utiliser l’espace délimité par " Land ". Les positions géographiques du projet sont constamment mise à jour dans le manuel, disponible sur le site Internet de N55.

 

Les matériaux et les signes de notre environnement contemporain sont pour Gyan Panchal des codes significatifs de nos comportements. Il s’intéresse à la fabrication et à l’usage de ces standards, en produisant des déplacements de leur fonction et en questionnant leur contexte. En considérant ainsi l’origine du matériau, son évolution et son devenir en tant que standard, l’artiste envisage son travail sous l’angle d’une temporalité particulière. De l’ordre du quotidien, le plexiglas, l’aggloméré, le papier ou la typographie mènent alors à des fictions. Par cette approche de la production des signes, le travail de Gyan Panchal invite à une lecture irrésolue du réel. L’artiste propose un ensemble de pièces produites et installées spécifiquement dans la salle 708 du Complexe de la république.