Melting point*

Vernissage le 8 octobre 19h

9 Oct. 12 Déc. 2020
15:00 ↦ 19:00
Entrée libre

*Melting Point** propose d’explorer à travers ces expositions carrefour des internet) s (, autant de propositions pour tenter d’écrire un certain espace temps et de décrire une mythologie des Flux. Autant d’œuvres pour scruter l’ubiquité de l’artiste et décrypter les émotions du monde. Autant de réflexions enfin, pour esquisser la manière dont les internets performent l’Autre, comment ils fragmentent le monde en oscillant entre data chamanisme et vie programmée pour hybrider un environnement né autant de nous que des machines.

— Grande galerie du Bel Ordinaire, Billère

du 9 oct. au 12 déc.

du mercredi au samedi, 15h-19h

entrée libre & gratuite

— vernissage : jeudi 8 oct. dès 19h sur réservation à festival@acces-s.org ou au 05 59 13 87 44

— visites guidées : sam. 10 oct. , 7 nov. , 5 et 12 déc. 16h.

gratuit sur réservation.

— visites scolaires et ateliers de pratiques artistiques du primaire à l’enseignement supérieur, sur réservation.

Plus d’infos : communication@acces-s.org ou 05 59 13 87 44

Le Bel Ordinaire

Les abattoirs
allée Montesquieu
64140 Billère

Spider and I

robot connecté – 2019

Un hexapode ( robot à six pattes évoquant une grosse araignée mécanique ) présente des comportements semblant alterner moments de calme et attitudes d’agressivité. Ces changements de comportement sont directement liés à l’état émotionnel de l’artiste, constamment équipé d’un bracelet connecté au cours des périodes d’exposition de l’œuvre. Le robot est dépositaire de l’état émotionnel de l’artiste, tel un objet miroir, retranscrivant les micro-variations d’intensité d’émotions ou d’activité qu’il traversera dans une journée.
Spider and I permet de développer un langage à travers les gestes de la machine et la téléprésence de l’artiste, de chorégraphier ainsi une nouvelle forme de poésie tout en explorant de façon originale la question de l’avatar numérique ainsi que la manière dont on peut se mettre en scène à travers la vitrine des réseaux sociaux.

Les Cyborgiennes
Agnès de CayeuxFR, Laura MannelliFR

sculptures connectées – 2019

"Trois objets ont juchés sur deux entités robotiques, trois objets qui rappellent des vasques, formes ancestrales voire rituelles, disposées les unes dans les autres, la dernière contenant un « galet » gris clair. C’est à l’attention de ces deux « pierres », objets technologiques connectés à des enceintes, que les artistes lisent, chacune de leur côté, des extraits de deux sciences-fictions. A droite, Superluminal de Vonda McIntyre ( 1983 ) et à gauche, The Female Man de Joanna Russ ( 1975 ). Les deux livres, féministes, font partie de la liste H établie par Ïan Larue à partir de ceux utilisés par Donna Haraway pour la rédaction de son Manifeste cyborg ( 1984 ), essai lui aussi féministe – ou quand l’imaginaire devient arme d’émancipation. À partir de la figure du cyborg, ce manifeste dit iconoclaste, s’érige contre la dualité, les catégorisations traditionnelles et les définitions binaires. Hommes ou femmes, être vivant ou machine, peu importe, ce qui compterait serait les affinités – comme ces pierres qui n’en sont pas et à qui on raconte des histoires. Le monde devient alors évolutif, modulable, et les significations, imparfaites" Aurélie Cavanna (art press)

The Big Kiss
Annie AbrahamsNL

vidéo de performance – 2008

Réalisée à partir de la performance éponyme, cette vidéo tirée de la télé-performance The big kiss a été diffusée sur Internet en 2008 par Annie Abrahams. Dans cette œuvre, les deux interprètes tentent de s’embrasser par le biais du réseau. Grâce à leur webcam, cette performance permet aux protagonistes de s’embrasser avec une distanciation physique qui explore l’idée de l’étreinte télématique. Dans ce cas de figure, Annie Abrahams a expérimenté les comportements intimes de l’homme dans le monde numérique, dans ce que l’on appelle le troisième espace, à travers les problématiques suivantes  : Quelle est la puissance de l’image ? Qu’est-ce que l’on ressent quand on s’embrasse sans se toucher ? L’acte change-t-il parce que nous le voyons ? Qu’est-ce que ça signifie de construire une image avec sa langue ? Y a-t-il encore du désir ? L’acte provoque-t-il ce désir ? Qu’est-ce que le contact dans un monde où tout est médié par la Machine ?

VoiciSolangeTeParle
​Ina MihalacheCa

création - 2020

Avec Voici SolangeTeParle, la Youtubeuse Ina Mihalach rentre au musée. De Youtube au Roman en passant par le théâtre, cette jeune canadienne nous projette au visage son MOI profond cultivé depuis plus de 10 ans avec son personnage SolangeTeParle.

Doute, amertume, joie, colère, Solange rebondit d’écran en écrans pour nous "parler" et "se parler" dans un one woman show où elle n’est jamais seule. Buster Keaton contemporain, Pierrick Sorin au féminin, à la manière de la plasticienne cinéaste Valérie Mréjen, Ina Mihalache Interroge le monde non pas à travers ses spectateurs mais depuis son nombril. Avec VOICI SolangeTe Parle, elle construit un paravant à son intime, elle expose ses interrogations au spectateur comme à son image de jeune fille loufoque au gré d’un dialogue ou LES Solange échangent entre elles, manifestent, tempêtent et rigolent de leur vie de personnage public isolé dans leurs écrans respectif. Une sculpture cathodique, multi-frames télévisuel en trois dimensions cette "sculpture" de Solanges rend hommage à tous ses pères cinéastes de l’intime avant le web, de Nam June Païk à Andy Warhol en passant par Chris Marker et Jonas Mekas, monde de l’intime qui la projète ici face à Annie Abrahams. Lorsque ce travail de selfie rencontre un miroir, un dialogue s’établit et Solange nous parle.

Comeback
Aurélien BambagioniFR

installation – 2009 - 2020

Depuis 2009, par le biais de captures d’écrans de l’application Maps sur son téléphone, l’artiste Aurélien Bambagioni a pris l’habitude de photographier sa présence au monde. Cette action a aujourd’hui été répétée plus de 1000 fois propose une accumulation de clichés qui évoque la pratique obsessionnelle d’un Roman Opalka qui se photographiait à la fin de chaque journée de travail. Sur le site de l’œuvre, l’artiste nous livre ses présences passées, quelque part sur terre. Il est ce point bleu, cette vanité. Et on l’imagine se regardant ainsi sur les images comme autant de selfies réalisés par l’un des satellites du plus important des dispositifs photographiques jamais mis en place : celui de Google. Des images qui se poursuivent bien au-delà des cadres de l’artiste, car ses shootings ne sont que les témoignages temporels nous précisant « j’y étais ». Quand le cartel au dos de l’un des visuels nous renseigne  : “Captured : Sat Jan 26 13:34:16”, on y reconnaît un aéroport, une ville, une banlieue, une architecture, une île ou une forteresse, mais lequel, laquelle, lesquelles ? C’est ainsi que l’artiste transforme le spectateur en enquêteur d’un paysage du monde.

Mark
Marion BalacFR

vidéo – 2018

avec Carlos Carbonell (Es)

A travers une succession de chansons hétéroclites, la vidéo musicale Mark est un film qui nous fait traverser la vie de Mark Zuckerberg, de sa naissance à l’irruption de la singularité technologique. Dans cette animation anticipée, Zuckerberg parvient à séduire les foules grâce à sa réussite de PDG de Facebook, au point de devenir président des États-Unis - bien qu’il soit toujours considéré comme une personne socialement maladroite. L’empressement du Mark de Balac à aborder l’ère de la singularité technologique le fait fantasmer avec cette idée d’aborder l’avènement de l’intelligence artificielle comme une nouvelle divinité.
Dans Mark, le chœur, Zuckerberg et l’IA chantent leurs sentiments et leurs pensées concernant leurs trajectoires entrelacées au fil des ans. Ces montagnes russes musicales sur le pouvoir, l’acceptation et la collaboration nous font voir le point de vue de trois entités, liées dans une odyssée technologique où les sentiments dansent avec le progrès.

Emotion Winds
Maurice BenayounFR

vidéo connectée – 2013 - 2015

Les centaines de milliers de requêtes collectées quotidiennement sur le web permettent à Maurice Benayoun de dresser une cartes en mouvement des émotions du monde. Mises à jour toutes les 30 minutes, les flux d’émotions du monde qui en résultent quittent le web et voyagent sur la planète portés par les vents transcontinentaux. Grâce aux données des internautes, Benayoun joue avec les flux d’émotions du monde comme avec un véritable système nerveux planétaire.
L’œuvre interroge alors les concepts de quantification des données, elle offre alors un contrepoint théorique aux formes générales de gestion et de diffusion des données. Emotion Winds propose alors un nouvel opus à la grand œuvre de Benayoun sur la mécanique des émotions d’un monde dont l’hyper connexion dessine une nouvelle ère entre pollution et nouvelle écologie de l’émotion.

Hekkah
Thomas CheneseauFR, Raphaël IsdantFR

dispositif connecté – 2012 - 2020

Installée face à son visiteur, cette œuvre gère en direct le reflet de son regardeur devenu avatar de ses traces numériques. Car Hekkah est une œuvre composée de flux Facebook, Twitter et Instagram prolongée par une installation interactive. Sculpture informationnelle qui incarne la quintessence de l’identité web 2.0 elle met en scène ce qu’est devenue l’identité contemporaine : un agrégat de traces sur des activités numériques, des changements de statut, des billets publiés par vous et par vos amis Facebook. Hekkah nous montre les limites du paradigme identitaire développé par le web. Être visible sur le web permet d’accroître le rayonnement identitaire, en permettant d’élargir son réseau social ouvert potentiellement à des millions d’utilisateurs. L’identité numérique devient alors la possibilité de consolider une réputation et de l’image numérique de soi, en donnant l’illusion d’en maîtriser enfin les marqueurs sociaux.

The Breath of History (1929-1979-2029)
​Christophe BrunoFR

Installation – 2015-2020

The Breath History (1929-1979-2029) est une série de dessins sur divers supports, liés aux cycles à ondes longues du capitalisme de Kondratiev. Une colonne constituée de trois tabourets «tam-tam» se dresse sur le sol : un tabouret vert surmonté de trois tabourets blancs en partie couverts de mots et de formes dessinés au feutre noir. Sous le titre The Breath History (1929-1979-2029), la colonne file le temps à la verticale, par cycle de 50 ans, partant du Wall Street Crash de 1929, jusqu’au sommet du second tabouret qui s’ouvre sur un avenir proche, en 2029, après le Capital as Network ; en passant par le point de jonction entre les deux objets : le Post Modernism en 1979. Aux côtés de la ligne de l’économie politique, courent celles de l’art et de la science.

En tournant autour de la colonne, il est possible de visualiser les cycles d’expansion/récession du capitalisme à grande échelle et ses nœuds avec l’histoire de l’art et l’histoire de la science. Il s’agit d’interroger les liens faibles et les interactions entre ces trois champs.

L'Oracle
Anne HorelFR

fresque interactive – 2020

Ce collage géant sur des cimaises agit comme un filtre QR code : le scan de ce dernier nous renvoie vers une animation Instagram. Depuis 2009, Anne Horel travaille autour de la notion d’avatar, le soi physique et le soi self-médiatisé, notamment et en particulier dans l’espace des réseaux sociaux. De l’écriture de chansons en compilant des noms de groupes Facebook, à une success story sur Vine avec plus de 200 000 abonnés, puis plus récemment la création de filtres sur Instagram, Anne Horel explore l’espace social digital dont l’outil primordial est le média en soi.

Deep Body ou “Je ressemblerai à ce que vous avez été !” version 2
Grégory ChatonskyFR

sculpture - 2020

Cette œuvre d’un étrange visage fait partie d’une série de sculptures représentant les fragments d’un corps humain démantelé et sculpté par une Intelligence Artificielle. Le corps y est démembré, ou en cours de remembrement, on ne le sais pas vraiment. Deep Body hésite entre destruction et résurrection face à un modèle d’homme digital que la machine garderait “en mémoire”.

Chaque partie de Deep Body a en effet été creusée sur un logiciel par son double grâce à une opération “booléenne”(1) de type « A not B », de sorte que si on regarde le visage il est à la manière d’un masque inversé et semble porter en creux un autre visage. Tout se passe comme si les organes, yeux, gorge, en portant la trace d’eux-mêmes (par soustraction) permettaient à ceux-ci d’y reprendre place et de donner vie à un être hybride.

Deep Body réactualise alors la question de la contre-forme en moulage (moule fait pour dupliquer les bronzes du XIXe siècle) pour rendre sensible le dédoublement, à mi-chemin du plein et du vide, des corps contemporains à la recherche de leur clone et ayant laissé le champ libre à l’intelligence de internet)s( à travers une sorte de glitch art machinique et mathématique.

  1. L’algèbre de Boole, ou calcul booléen, est la partie des mathématiques qui s’intéresse à une approche algébrique de la logique, ce qui permet de traiter les expressions à deux valeurs du calcul des propositions.

B0mb
Emilie Brout et Maxime MarionFR

vidéo interactive – 2018

b0mb est une vidéo générative en ligne, différente à chaque visionnage et accessible via un site web dédié. Elle présente différents montages de plusieurs centaines d’images de toute nature présentes sur internet, au rythme d’une bande son unique où l’on entend la voix de Gregory Corso lisant son poème Bomb (  1958  ). Le texte déclare son amour à la plus terrible des technologies HUMAINE de destruction LA BOMBE. Composé d’une grande variété de champs lexicaux, ce poème est construit via une juxtaposition de mots-clés. Ce contenu est traduit par les artistes en requêtes pour moteur de recherche d’images. Les images de sa vidéo proviennent donc automatiquement du résultat des recherches de ces requêtes, sélectionnées selon des algorithmes de popularité affichent une suite d’images synchronisées avec le texte qui fait montage. A chaque visionnage les images sont renouvelées par le résultat des requêtes et évoluent dans le temps et au fil de l’actualité du web.

Visible Hand
Samuel BianchiniFR

installation connectée – 2020

Visible Hand est une œuvre d’art en ligne basée sur l’image d’une main, une sorte d’icône, composée de caractères typographiques à la manière de l’art ASCII. Les chiffres et les lettres qui composent l’image de cette main visible sont dynamiques et ne cessent d’évoluer : générés en temps réel en suivant les hausses et les baisses des indices boursiers du monde entier ils donnent vie ( visibilité ) à la main virtuelle. L’image bouge en fonction du volume des transactions financières, qui alimentent et perturbent simultanément cette main. Coincée entre le numérique et le financier, entre deux formes de représentation d’un flux visible, cette main semble lutter constamment pour sa visibilité et contre sa réalité incertaine. Le moindre geste peut faire signe.

Après Boîte noire
​Thibault BrunetFR

réalité virtuelle – 2020

Directement inspiré de l’ambiguïté des images médiatiques qui nous parviennent de la Syrie en guerre. Boite Noire est née du flux d’informations qui illustre le conflit Syrien, flot ininterrompu que les réseaux sociaux empêchent de hiérarchiser et parfois même de décrypter. Cette expérience de Réalité Virtuelle nous place à la fois du côté de ceux qui captent ces images et de celui du spectateur immergé dans la destruction inéluctable d’un pays qui retourne au sable. Entre réel et virtuel, propagande et information, éthique et esthétique, ses représentations tridimensionnelles conservent la trace des désastres de ce territoire en ruines.

L’univers de Thibault Brunet se fonde sur les univers virtuels, qu’il habite; que ça soit dans des jeux vidéo, des images de Google Earth ou encore dans la production d’environnements numériques l’aide d’un scanner 3D.

Poietic Generator
Olivier AuberFR

vidéos interactives partagées - 1986 - 2005

Le générateur poétique est un jeu de réseau social conçu dès 1986 par Olivier Auber puis développé à partir de 1987 sous le label free art grâce à de nombreux contributeurs. Ce jeu se déroule dans une matrice bidimensionnelle dans la tradition des jeux de société. Son principe est similaire à la fois au Jeu de la Vie de Conway et au cadavre exquis des surréalistes. Toutefois, il diffère de ces modèles à plusieurs égards. Ce n’est pas un algorithme comme celui de Conway, mais des acteurs humains qui contrôlent en temps réel les éléments graphiques d’une matrice globale partagée, basée sur une unité par visiteur. Contrairement au cadavre exquis, dans lequel il y a toujours des parties cachées, ici toutes les actions des joueurs sont visibles à tout moment par chacun les autres. Contrairement aux jeux de plateau, il n’y a pas de concept de victoire ou de défaite, le but du jeu est simplement de dessiner collectivement des formes reconnaissables et d’observer comment nous les créons ensemble dans un commun qui se joue an galerie ou en ligne.

Profiling the Profilers par DISNOVATION.ORG

sculpture connectée – 2018 - 2019

En réponse à l’asymétrie de l’information liée à l’industrie de l’influence mise en place par les entreprises Big Tech, DISNOVATION.ORG et Nicolas Maigret s’emparent des moyens de l’analyse des données pour créer une série de profils psychologiques, culturels et politiques des GAFAM, NATU, BATX... Pour ce faire, l’ algorithme des artistes exploite des techniques d’analyse de données importantes afin d’en extraire les corrélations cachées à partir de grands ensembles de données accessibles au public (  par exemple Wikipédia  ). Ces actions automatisées donnent lieu à une série de profils numériques très détaillés de Big Tech, semblables à ceux qui sont constamment générés pour chaque utilisateur par ces mêmes entreprises mondialisées. Ces données de contre-profilage seront alors diffusées en continu sur une plateforme dédiée sous forme de notifications, optimisées pour le partage des médias sociaux par chaque visiteur.

Peg Mountain
​​Albertine MeunierFR

& collectif Microtruc - installation ( scultures ) - 2013

Bien avant la Blockchain et même qu’Amazon pense même à sa monnaie le Amazon coin, en 2013, le collectif Microtruc imagine puis lance une nouvelle monnaie : le Pegman coin.
Le Pegman coin dit Peg coin est une monnaie d’échange alternative. Le Pegman coin est un petit bonhomme en métal, inspiré du Pegman de Google Street View. Tout comme le Pegman de Google, il a vocation à parcourir le monde. «Nous cherchons à le répandre comme une monnaie d’échange réelle».
A son lancement, en 2013, 1 Pegman valait 5 baguettes de pain. Pied de nez à Google et aux grandes entreprises qui cherchent à s’étendre et à augmenter leur profit grâce à une main-mise sur l’économie du numérique, le Peg coin rappelle que le monde digital, parfois perçu comme dématérialisé, a une certaine influence sur le quotidien d’hommes et de femmes. S’approprier ce symbole d’Internet et le faire circuler entre de bonnes mains, c’est hacker notre quotidien de vache à lait du numérique.

53liwypofbphxpgh.onion
​​Pierre PauzeFR

néon URL – 2019

En 2019, au cœur de l’installation Please Love Party de Pierre Pauze, une vidéo expérimentait la mémoire de l’eau à travers une drogue de l’amour. Elle simulait une étude clinique durant laquelle un groupe de danseurs était invité à boire une bouteille d’eau contenant, ou pas, une nouvelle drogue de synthèse composée de phényléthylamine, d’ocytocine et de sérotonine.
Avec l’aide d’informaticiens, l’artiste a créé un site .onion, sur lequel cette «drogue» de l’amour était en accès libre sur une url du Darknet. Adresse URL en néon fluo telle un appel à ceux qui oseraient s’aventurer sur la face obscure du web. Dans le but de filer la métaphore du cycle de l’eau et des datas, une partie des composants ont en effet étés trouvés sur le Darknet. Les substances chimiques y sont alors commandées, transformées en ondes numériques et renvoyées gratuitement là où elles ont étés achetées.

Camera 2067
David GuezFR

dispositif photographique – 2012

Caméra 2067 est un «appareil photo» qui permet de prendre des clichés photographiques de chaque visiteur et de les envoyer dans le futur, au jour prés mais en 2067. Les photos sont envoyées immédiatement sur le réseau Internet – Le Cloud 2067 – où elles seront stockées pour être révélées dans le futur de chaque utilisateur de l’œuvre. Photographies qui ne restent pas dans l’appareil et ne sont donc jamais visibles avant 2067.
La Camera 2067 est vu comme un objet intime, une boite noire servant de relais de transmission entre Présent et Futur, un réflecteur temporel où le réseau Internet devient le garant d’une mémoire enregistrée puis restaurée dans le temps pour nous dessiner, non pas ce que nous serons en 2067, mais ce que nous avons été en 2020.

Dissimilarium 0.1
Golnaz BehrouzniaIR, François DonatoFR

sculpture multimédia – 2019

Entre la sculpture, la maquette d’architecture, décor de cinéma d’animation et la création générative avec les nouvelles technologies, Dissimilarium 0.1 se propose comme un diorama transmedia.
Le projet consiste en cinq paysages miniatures de tailles et de formes différentes, augmentés par des dispositifs sonores et lumineux génératifs : machine organique, paysage cumulatif, culture glaciaire, architectures automatiques, squelettes-armatures de la cité des antennes. Ces environnements proposent une brèche dans l’espace-temps et projettent notre imagination dans des mondes possibles à investir. Les scénarios collectifs et la dimension immersive intensifient la force d’une réalité imaginable et intègrent le visiteur comme un habitant de ces mondes. 

avec François Donato ( Fr )