Agnès de Cayeux, auteur et plasticienne web, regarde le territoire de l’Internet depuis près d’une quinzaine d’années, développant une recherche sur les relations à distance et les interactions réseau. Elle gravite autour du théâtre, imaginant des extensions online de ses spectacles et des workshop avec les arts décoratifs de Strasbourg, les Beaux-Arts de Mulhouse et de Nancy ou l’Institut d’Études Théâtrales de la Sorbonne Nouvelle, autour de la question plateau/réseau. Ainsi, elle a œuvré à la mise en place d’une scène du réseau au théâtre Paris-Villette (une idée utopique de passerelle entre scène physique du théâtre et scène virtuelle du Net).
Elle est à l’origine d’un ouvrage collectif sur Second Life, le monde 3D aux centaines de milliers d’utilisateurs et participe aux rencontres Internet mon amour au Centre Pompidou.
En 2015, elle présente l’installation Greenland-Connect au Centre d’Art de la Panacée à Montpellier. Agnès de Cayeux est diplômée en Lettres Modernes à la Sorbonne Nouvelle. Elle a suivi plusieurs séminaires au CNRS, laboratoire du spectacle et à l’École du Louvre.
Site de l’artiste
Architecte, Laura Mannelli se passionne pour toutes les perceptions et concepts qu’endosse la notion d’espace. Avec l’émergence des cultures numériques, très vite, elle développe une approche pluridisciplinaire pour expérimenter des architectures atopiques entre espace réel et virtuel. Pour étudier et mesurer les enjeux des technologies de l’information et de la communication, elle co-fonde en 2008, Human Atopic Space, en collaboration avec Frederick Thompson, où elle met en œuvre des projets allant d’installations numériques à l’élaboration de scénographies digitales au design d’événements.
« Je ne cesse de remettre en question l’essence même de l’architecture. Est-elle la science de l’espace ? Si elle l’est, pourquoi arrêter le concept d’un espace d’architecture à cette démarcation physique et technique de la matière. L’espace d’architecture n’est pas seulement ce qui est limité dans le plan. Les espaces imaginaires ou artificiels, et surtout ceux introduis par Internet sont autant d’espace de vie que l’homme s’approprie. S’ils ne sont pas incarnés dans la matière, ils en bouleversent nos modes de vie, ainsi que les perceptions spatiales qui en découlent ». L.M Area revue)s( n°19 Féminin pluriel.
Annie Abrahams questionne les possibilités et les limites de la communication et plus spécifiquement dans des conditions propres au web. Elle internationalement reconnue en tant que pionnière de la performance en réseau pour ses expérimentations en écriture partagée à travers lesquelles elle développe ce qu’elle appelle une esthétique de la confiance et de l’attention. Elle crée alors des situations performatives destinées à révéler les imperfections du comportement humain afin de tenter de piéger la réalité et de la rendre disponible à la réflexion. Donnant de nombreuses performances, elle a largement exposé son travail en France, y compris au Jeu de Paume et Centre Pompidou à Paris et dans de nombreuses galeries et musées internationaux, dont le Musée d’Art Contemporain à Zagreb et le Aksioma à Ljubljana. Son travail est également apparu dans des festivals internationaux comme le Moscow Film Festival ou le Festival international du film de Rotterdam et sur des plateformes en ligne comme Rhizome.org et Turbulence (NEA commission 2015).
Ina Mihalache alias Solange et parle sur sa chaîne Youtube, est une actrice, vidéaste, artiste plasticienne et monteuse canadienne installée en France depuis 2004. Après des études en histoire de l’art à Montréal, elle entre au Cours Florent en classe libre. Principalement connue pour sa chaîne Youtube SolangeTeParle, crée en 2011, elle y présente des vidéos sur divers sujets où elle incarne Solange, personnage introverti et inquiet qui invite à la confidence. Elle collabore avec Radio France à partir de juillet 2012, avec une série de 54 capsules quotidiennes: Solange lit tous tes tweets. Entre 2013 et 2014, elle tourne son premier long-métrage : "Solange et les vivants". Le 6 janvier 2016, elle publie aux éditions Payot son premier ouvrage, "Solange te parle", inspiré de son expérience sur Internet. En octobre 2016, elle intègre Le Fresnoy au sein de la promotion Chantal Akerman, son œuvre de première année intitulée « Les buveuses d’eau », une installation sonore interactive, est incluse dans l’exposition Panorama 19 à l’automne 2017. En février 2017 elle publie, toujours aux éditions Payot, un second ouvrage intitulé "Très intime" puis en mars 2018, son premier écrit littéraire est publié aux éditions L’iconoclaste sous le nom d’« Autoportrait en chienne ».
« Aurélien Bambagioni a traversé les années 2000 en inscrivant sa pratique et sa posture d’artiste dans les courants du web et de ses usages. Depuis lors, il questionne son travail à l’ère de la diffusion numérique, de la mise en réseau des informations et du partage collectif. Sa pensée est organisée en systèmes cartographiques et propose une hiérarchisation des formes produites comme enjeu du temps, comme enjeu de l’œuvre elle-même.
À travers la captation d’instantanés partout sur son passage, il interroge la notion de paysage, de territoire, de positionnement et de déplacement en rapprochant sa pratique artistique de ses pratiques ludiques, sportives ou touristiques. Aurélien Bambagioni est régulièrement invité à écrire ou à assurer des commissariats d’expositions en mettant notamment en parallèle les jeux vidéo et l’art contemporain. Il enseigne les arts connectés à l’école européenne supérieure de l’image Angoulême & Poitiers depuis 2005. Diplômé de l’école nationale supérieure d’art de Bourges et détenteur d’un post-diplôme - Le collège invisible #1 - de l’école supérieure des beaux-arts de Marseille, il vit et travaille à Paris, Groix et Maranello. »
Marion Balac est artiste et chercheuse associée à l’ESACM (Clermont-Ferrand) et à l’ESAM (Caen). Son travail explore les impulsions et les interactions entre les sentiments et la technologie, en les abordant à travers une variété de médias afin d’étudier les luttes et les liens entre les comportements individuels et de masse. Observant comment Internet accompagne ses utilisateurs et leurs dispositifs de communication dans une recherche incessante de distraction et de validation, elle sonde les installations en ligne et les détourne par des stratégies de réappropriation. Touriste en ligne mondialisée, elle parcourt des terrains de jeu dynamiques et rencontre des personnages et des lieux fictifs, de nouveaux paysages qu’elle peut étudier et explorer à l’intérieur et à l’extérieur de l’écran. Elle s’intéresse aux structures de rassemblement telles que les sites touristiques, les parcs d’attractions, les forums Internet, les sites de contenu généré par les utilisateurs car ces derniers visent à reproduire les interactions communautaires traditionnelles. Que le lieu touristique soit une copie folle de lui-même ; que l’ego soit alimenté par les récits technologiques ; que nos communications soient fictives : l’écart entre ce qui est perçu en ligne par les gens ou les lieux et leurs qualités réelles devient le point de départ de son enquête et le cœur de ses œuvres, où derrière un humour pince-sans-rire se cache souvent la mélancolie.
Maurice Benayoun (alias MoBen ou 莫奔) est un pionnier français, artiste contemporain des nouveaux médias, conservateur et théoricien basé à Paris et à Hong Kong. Son travail utilise divers médias, y compris (et souvent en les combinant) la vidéo, l’infographie, la réalité virtuelle immersive, l’Internet, la performance, l’EEG, l’impression 3D, les installations d’art médiatique urbain à grande échelle et les expositions interactives. Souvent conceptuel, le travail de Maurice Benayoun constitue une enquête critique sur les mutations de la société contemporaine induites par les technologies émergentes ou récemment adoptées. Chercheur et professeur d’université, il est aussi co-fondateur en 1987 de Z-A, entreprise-laboratoire qui joua pendant 15 ans un rôle pionnier dans le domaine des nouveaux médias, de l’image de synthèse, de la réalité virtuelle et de la muséographie interactive.
Thomas Cheneseau mène un travail avec les communautés artistiques 2.0 depuis plus de dix ans. En 2011, lors du festival « Futur en Seine » à Paris, il se fait connaître en créant et en commercialisant le profil Facebook de Marcel Duchamp. Il a été un des initiateurs du projet « SuPer Art Modern Museum » en 2011, ainsi que commissaire pour le festival des Transnumériques à Bruxelles en 2012. En 2016, le ministère de la Culture (DRAC Nouvelle-Aquitaine) lui a confié la direction artistique de l'exposition « Unlike » à Poitiers, il est commissaire associé du Festival acces)s( en 2020 et membre du jury Nouveaux Médias de l'édition 2021 du Prix d'art contemporain OplinePrize. Depuis 2012, il enseigne régulièrement les nouveaux médias et le design informationnel dans différentes écoles internationales (École supérieure des beaux-arts de Paris, IPAC Design Genève...). En 2022, il intervient à Excelia Digital School de La Rochelle, et rejoint le groupe de recherches CiTu-Paragraphe de l'université Paris 8 dans le cadre d'une thèse sur l'impact des environnements immersifs et des applications créatives d'intelligence artificielle, sur les méthodes de conception et de production en art et design.
Thomas Cheneseau à présenté son travail lors de conférences à la Virginia Commonwealth University (US), à l'Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de París (FR), à l'Institute of Network Cultures d'Amsterdam (NL), à La Gaîté Lyrique de París (FR), et a participé à des expositions comme : "Pavillon Internet" à la biennale de Venise (IT), "DVD Dead Drop" au Museum of Moving Image de New York (US), "Regards d'artistes sur les médias sociaux" au centre scientifique Cap Sciences Bordeaux (FR), "Digital Texture" à la Nomade Gallery de Hangzhou (CH), "Newpressionism" à l'Instituto Suizo de Milán (IT), PIXII au festival Sunny Side of the Doc de La Rochelle (FR).
Raphaël Isdant est artiste et enseignant sur les nouvelles pratiques liées aux médias actuels. Il aime faire dialoguer les territoires numériques sensibles révélant la fragilité de notre époque. Il a notamment réalisé un appareil à photographier les fantômes d’animaux éteints à cause de l’homme, un avatar à la recherche d’une identité sur facebook, une plateforme virtuelle créative connectant les enfants bulles des hôpitaux, un duel de batterie réunissant gamer et musicien sur scène, ou encore un cœur numérique palpitant au rythme de l’activité sismique de la terre. Raphaël intervient enseigne la scénarisation et l’écriture de l’interactivité au pôle numérique des Beaux Arts de Paris depuis 2009. Il dispense régulièrement des enseignements et des workshop à l’Université en France et à l’étranger (Université Paris 8, Université Picardie Jules Verne, Beaux arts de Paris, Beaux-arts de Valence...) Ses travaux ont fait l’objet de plusieurs expositions et Workshop en France et à l’étranger (Université du Sud-Est à Nanjing, Université Kun-Shan à Taiwan....) et de diverses publications artistiques. Il partage également les logiciels libres qu’il réalise à destination des artistes du numérique avec lesquels il est amené à travailler.
Christophe Brunovit et travaille à Paris. Sa pratique artistique traverse de nombreux médiums tels qu’Internet, l’installation, la performance, le dessin, la sculpture ou la vidéo. Son œuvre propose une réflexion critique sur les phénomènes de réseau et de globalisation dans les champs du langage et de l’image. Il partage son temps entre son travail artistique, pratique curatoriale, enseignement, conférences et workshops, ainsi que la rédaction d’articles en lien avec son œuvre. En 2016, il est lauréat, avec l’historienne de l’art Chrystelle Desbordes, du programme « Résidence Hors les Murs Villa Médicis 2016 » de l’Institut Français, pour le projet Semiography #2 , catégorie « Arts Numériques » (Californie). Commissaire d’expositions pour l’espace virtuel du Jeu de Paume en 2011 et 2012, il a enseigné à l’École Supérieure d’Art d’Avignon de 2013 à 2017, où il a contribué au développement du laboratoire de recherche P.A.M.A.L. (Preservation and Art Media Archaeology Lab).
Anne Horel est chaman et artiste des médias sociaux, réalisatrice de collages polymorphes, de vidéos et de GIF, de Web Explorer, observatrice de la mythologie contemporaine, échantillonneur iconographique, lecteur de Tarot de Marseille et d’Oracle de Belline, Reiki, Qi Gong, praticienne de Kundalini Yoga, usine basée à Paris, France. Née en 1984, elle a été sevrée par la télévision, les jeux vidéo et la naissance de l’Internet. Elle est marquée du sceau de la culture du channel-surf, symptomatique de la génération qui a grandi dans le sillage apocalyptique de l’alerte au bug de l’an 2000. Diplômée avec mention de l’École nationale supérieure d’art de Paris Cergy, elle a également été sélectionnée pour le Salon de Montrouge en 2011. Elle a fait des reportages sur la culture du Web 2.0 dans l’émission L’Œil de Links sur Canal + et a animé une émission sur Radiomarais, Oh Browser, sur les gens d’Internet. Elle a rejoint Partizan en tant que directrice en 2015, où elle réalise des vidéoclips, des documentaires, des animations et des contenus de marque pour les médias sociaux. Elle est une artiste vedette sur Giphy où ses GIFs ont plus de 200 millions de vues. En 2017, elle est l’une des lauréates du programme artistique Audi Talents. Son projet a été exposé en juin 2018 au Palais de Tokyo à Paris et à la Friche Belle de Mai - Marseille - en septembre 2018.
Grégory Chatonsky s’intéresse aux flux et à la relation entre l’existence et la technique, et construit une œuvre inédite au croisement de la fiction et du multimédia. Diplômé en arts visuels et philosophie à La Sorbonne, aux Beaux-arts de Paris et à l’UQAM au Canada, il est l’un des pionniers du netart, et fondateur du collectif Incident.net qui sonde les notions d’accident, de bug, d’imprévisible et de réseau. Entre 1995 et 1998, il conçoit le CD-Rom "Mémoires de la déportation" qui reçoit le Prix Möbius des multimédias. Régulièrement invité en résidence, son travail est diffusé internationalement : Xiyitang à Shanghai (2012), 3331 Arts Chiyoda à Tokyo (2012), Musée d’art contemporain de Taipei (2013), Centre des arts d’Enghein-les-Bains (2014), à la Villa Kujoyama (2014), à la Chambre Blanche (2015) à Québec, à l’IMAL (2015) à Bruxelles, Hangar (2016) à Barcelone, Colab (2016) en Nouvelle-Zélande.
Émilie Brout & Maxime Marion vivent et travaillent à Vincennes. Diplômés des Écoles Supérieures d’Art de Nancy et d’Aix-en-Provence, ils intègrent en 2007 le laboratoire de recherche Ensad Lab pour deux ans, où débute leur collaboration. Leur démarche repose sur une pratique de l’appropriation : à partir de collections de documents (extraits cinématographiques, photographie vernaculaire, cartes dynamiques, etc.) qu’ils créent ou sélectionnent en ligne, ils questionnent le rapport que nous entretenons avec les images. Explorant ce qui relève du commun, ils interrogent de manière sensible les modalités de production, de diffusion et l’histoire des données au sein des réseaux. Ils réalisent ainsi des œuvres qui, par un jeu de va et vient entre univers analogique et numérique, visent à donner du relief à ces informations horizontales qualifiées.
Samuel Bianchini est artiste et enseignant-chercheur à l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs (EnsAD), Université PSL, Paris. Il vit et travaille à Paris. Ses réalisations mettent en œuvre des opérations physiques et symboliques, en contexte, en public et en temps réel, nous incitant à contempler, à réfléchir autant qu’à agir. Soutenant le principe d’une “esthétique opérationnelle”, Samuel Bianchini interroge les rapports entre nos dispositifs technologiques les plus prospectifs, nos modes de représentation, nos nouvelles formes d’expériences esthétiques et nos organisations sociopolitiques. Pour cela, il collabore avec de nombreux scientifiques et laboratoires de recherche en sciences de la nature et en ingénierie.
Thibault Brunet est un artiste français né en 1982, il est représenté par la galerie Binôme à Paris et Heinzer Reszler à Lausanne. Son travail joue avec les genres codés de la photographie et questionne notre relation à la virtualité dans une société où le monde tend à être entièrement numérisé.
Diplômé de l’École supérieure des Beaux-Arts de Nîmes en 2007, il s’est distingué à partir de 2008 par ses études de paysages réalisées à l’intérieur de jeux vidéo. Pendant plusieurs années, il a voyagé à travers ces mondes virtuels avec l’appareil photo de son avatar. Ses travaux attirent l’attention de plusieurs institutions : Lauréat [reGeneration2] du Musée de l’Élysée (2011), FOAM Talent 2013, Institut d’Art Contemporain de Villeurbanne (2013), Prix du public Sciences Po pour l’art contemporain (2014), Prix Coup de cœur Art-Collector – Jeune Création (2014), Lauréat Carte Blanche PMU /Le Bal (2014), Lauréat du prix Photo London John Kobal Residency award (2016), Lauréat Étant donnés (2017).
Olivier Auber est un artiste et chercheur indépendant dans le domaine de l’expérimentation culturelle et des réseaux. Il travaille en liaison avec de nombreux laboratoires de recherche dans des domaines très variés. Il a fondé deux sociétés : le Laboratoire Culturel A+H qui a produit des projets architecturaux et muséographiques et Navadis, spécialisée dans la représentation cartographique et en réalité virtuelle de territoires. Il s’intéresse à la place réelle ou imaginaire que les NTIC (ensemble des techniques utilisées pour le traitement et la transmission des informations) peuvent avoir dans la vie des gens. C’est lui qui introduit le concept de perspective numérique dans le domaine de la théorie des réseaux, art et humanité numérique. « La Perspective Numérique prolonge la perspective spatiale inventée à la Renaissance. Il n’est plus question ici de points de fuite mais de codes de fuite. Les fuyantes sont elles transformées en temps de fuite ».
Albertine Meunier pratique l’art dit numérique depuis 1998 et utilise tout particulièrement Internet comme matériau. Elle se définit elle-même comme une net.artiste. Ses travaux questionnent, autant de manière critique que ludique, les grands acteurs de l’internet tel que Google, Twitter ou Facebook et le monde qui nous entoure. Elle tente dans ses recherches et pièces créées à révéler l’invisible ou la poésie des choses numériques. Albertine a de multiples compétences, à la fois technique, esthétique et conceptuelle, et de ce parcours particulier, elle parvient à explorer l’essence d’une poésie, d’une esthétique du numérique et des réseaux. Elle cultive les formes simples, minimales, semblant parfois «bricolées», mais elle reste volontairement loin de l’hyper-technicité de certains dispositifs numériques. Elle travaille plus particulièrement autour des grands thèmes suivants : l’esthétique de l’internet, la matérialité et la matérialisation de l’internet mais explore aussi l’accumulation infinie que provoque la forme numérique.
Pierre Pauze est diplômé avec les félicitations du jury des Beaux- arts de Paris. Lauréat du prix Artagon et du Prix Agnes B en 2017, il a récemment exposé son travail au Carreau du Temple, à la Villette, où à la fondation Brownstone à Paris, ainsi qu’au Musée Es Baluard à Majorque où au K-Museum of Contemporary Art à Séoul. Depuis plusieurs années, il investit la thématique de l’eau et des ondes à travers des protocoles d’installation et de vidéo mobilisant plusieurs niveaux d’écriture : les sciences, la science-fiction, les mythologies et des problématiques iconoclastes liées à la culture post-internet.
"L’œuvre de Pierre Pauze décline avec une richesse protéiforme la fiction narrative dans des protocoles vidéo proches de la culture cinématographique, mobilisant plusieurs niveaux d’écriture : l’ethnographie, la science- fiction, les récits mystiques et les jeux-vidéo. Toutes ces formes de narration produisent ensemble un kaléidoscope conceptuel, achevant l’opposition traditionnelle entre l’observation du réel et la construction d’une fiction. Pour Pierre Pauze, cette matière est l’occasion d’une projection dans un avenir dystopique, complexe, contradictoire." Théo-Mario Coppola
David Guez a suivi une double formation aux beaux-arts et en informatique. A ses débuts, il pratique la peinture et la sculpture. C’est au milieu des années 90, avec le débarquement d’Internet, que tout change : en fin connaisseur des nouvelles technos, l’artiste se laisse naturellement tenter par cette nouvelle matière de création. David Guez puise son inspiration dans les grands thèmes de réflexion autour de la révolution numérique : les médias libres, les liens entre virtuel et réel, l’identité, les usages collaboratifs de l’internet, et ces dernières années, la mémoire et le temps.
Ces projets ont été produit et présenté dans de nombreux lieux artistiques contemporains (Gaité lyrique, Centre pompidou, Jeu de paume, Le plateau, Centre Barbara, Nuit blanche Paris, Beaux arts de Lyon, Dijon, Nantes, Marseille, résidence au Banff, File Festival Brésil, Isea2009...) et ils bénéficient d’une couverture médiatique importante (New york times, Le Monde, Libération, Télérama, France-culture, france culture...) et de soutiens institutionnels (CNC, SCAM, ARCADI).
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Golnaz Behrouznia est une plasticienne iranienne installée en France depuis 2008. Inspirée par la science, elle dessine et peint aujourd’hui des « animaux-cellules-chimères » qu’elle met en scène avec plusieurs médias pour créer un monde nouveau. Les formes qu’elle développe sont entre l’impression de connu et la sensation de n’être pas non plus dans la représentation d’après spécimen. Il s’agit d’une sorte de vie microscopique cachée, qui nous plonge dans l’univers des laboratoires. Elle explore ce point de déséquilibre où se tient le spectateur, il hésite, se demande s’il connaît ce qu’il voit, ou bien s’il est en face de quelque chose de tout à fait inconnu, dont il n’aurait jamais vu le référent . Son travail repose sur une volonté d’interroger les enjeux sociétaux et environnementaux avec les outils qui ont façonné nos trente dernières années. Entre animal vivant et prothèses numériques, Golnaz Behrouznia refait notre environnement.
François Donato se construit d’abord une formation musicale autodidacte, jusqu’à ses vingt ans. De 1984 à 1987, il suit l’enseignement de Guy Manneveau (harmonie, analyse), Marie-Françoise Lacaze (écriture) et Marie-Noëlle Moyal (électroacoustique) à l’université de Pau. Puis, de 1987 à 1989, celui de Jean Schwarz à l’ENM de Gennevilliers. Après un séjour dans le département SONUS du CNSM de Lyon, il devient membre de l’Ina-GRM, où il occupe depuis 1991 la fonction de responsable de la production musicale. Il participe également à la programmation des concerts, aux activités pédagogiques et d’analyse musicale. Ses œuvres sont prioritairement consacrées à la musique concrète/acousmatique. Elles ont été jouées en France et à l’étranger dans le cadre de différents festivals et institutions.
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