Semaine de l’Art numérique

8 12 Déc. 2015
18:00 ↦ 17:00
Entrée libre

Une exposition d’art numérique, à l’invitation de l’EISTI, Ecole internationale d’ingénieurs en mathématique et informatique de Pau, avec les œuvres de deux artistes soutenus par accès)s( . L’occasion, à l’approche de Noël, de glisser des œuvres sous le sapin.

Vernissage le mardi 8 décembre à 18h

Ouverture du mercredi au samedi, de 13h à 17h. Entrée libre

EISTI

2, boulevard Lucien Favre
64000 Pau

Images-paysages
Thierry GuibertFR

photographies et disques graphiques

Dans la démarche artistique de Thierry Guibert, images et sons se croisent et s’hybrident pour donner naissance à des objets élaborés croisant la photographie, le jeu-video, le son, la sculpture et la lumière dont la contemplation s’apparente à un voyage infini : un nouveau territoire pour l’image, des mondes à explorer.

Son travail actuel prend pour matériau le cinéma, les films, les premières machines à images et à sons. C’est ce matériau cinématographique qu’il transforme de manière à montrer le cinéma sous un nouvel angle, à en dévoiler une dimension infime, insoupçonnée, souvent invisible mais pourtant présente.

Ainsi, la série "Enveloppes temporelles" réalisée d’après trois oeuvres majeures de science-fiction, nous plongent dans la structure même de l’image cinématographique et en questionnent les temporalités grâce à la technique du SlitScan. L’artiste nous donne à voir des images existantes du film et pourtant jamais vues, devenues de véritable paysages.

Le projet de disques graphiques et platine vinyle modifiée "Solaris" se joue de la conversion de formes et de lignes graphiques, en son, célébrant les possibilités offertes par l’encodage numérique.

 

Temps, mémoire et conservation
David GuezFR

Exposition

Les oeuvres récentes présentées ici, abordent les thèmes du temps, de la mémoire intime ou collective, et de leur conservation à l’ère numérique.

La Série "2067" (Radio, Téléphone et Caméra) se présente comme des machines à remonter le temps : elles permettent de voyager dans les musiques du siècle passé ou d’adresser un message dans le futur que le destinataire pourtant immédiatement prévenu, ne pourra consulter qu’à la date choisie par l’expéditeur. A l’heure des fluxs massifs de communication en temps réel, ces oeuvres voudraient redonner du sens aux échanges humains. A la fois physiques et virtuelles, elles questionnent le réseau Internet dont on sait qu’il nous survivra, comme toutes les informations que nous lui confions, à l’image d’une ligne de temps qui nous englobe et nous dépasse.

Travaillé par la perte de mémoire, l’artiste interroge la fragilité d’une civilisation qui numérise son patrimoine artistique et culturel sur des supports de sauvegarde informatique dont on connaît la fragilité et l’obsolescence. La série "Mémoire et conservation" propose le passage à des supports physiques durables, des matériaux issus de la nature. Sorte de Land Art Numérique, ces oeuvres présentent plusieurs modes de transposition du langage informatique dans le monde réel. L’artiste imprime, taille, grave des codes faits de suites de 0 et de 1, dans le cas d’un éventuel «reload» : les grands moments de notre histoire collective ou les cris d’animaux en voie de disparition, sont ainsi stockés sur papier, sur pierre ou aluminum.