Projection d’oeuvres videographiques de Muriel Toutlemonde (née en 1970, vit et travaille à Paris).

La série Atalante, à la rapide foulée est cette héroïne de la mythologie grecque qui s’engagea à prendre pour époux l’heureux qui la vaincrait à la course. Les vidéos de Muriel Toulemonde revisitent ce mythe avec de jeunes athlètes à l’entrainement.
Course de vitesse où le corps est retenu par des élastiques tenus de main ferme par l’entraîneur qui demeure hors champs.Tension, détente, puissance et grâce se répondent d’une photographie à l’autre, où le cadrage affirme le jeu des lignes, arc d’une jambe en flexion, galbe d’une cuisse, saillie d’un adducteur.
Piscine où des nageurs viennent et repartent inlassablement. Les changements de focale nous rapprochent progressivement des nageurs, nous entraînant dans leur course infernale. Une grâce apparaît dans l’ondulation des corps : «Le corp devient liquide, en osmose avec la fluidité de l’image vidéo» (Muriel Toulemonde).

"betaGirl", installation internet non-linéaire, 2004

Montrant une jeune femme étendue dans son lit, une série de séquences vidéo, prise par une webcam, défile à l’écran avec des sous-titres constitués de mots tirés du Dictionnaire du Libertinage de P. Latendresse. La bande sonore, générée aussi aléatoirement que les vidéos et les sous-titres, se composent d’extraits audio de deux films d’époque et de nationalités différentes: Sissi – Die junge Kaiserin de Ernst Marischka (1956) et Body Double de Brian De Palma (1985). Les thèmes de la perversité et du voyeurisme permettent de rassembler l’ensemble de ces éléments formels au sein de l’oeuvre. (A.P.)

Mais comment qualifier Beta girl ? Est-ce un générateur au sens d’Abdel, l’auteur de Romanesque (cf http://romanesque.fr ) ? Ou plutôt une caricature de webcam automatique comme celles que l’on croise quelquefois sur internet pour faire vendre des abonnements à un site interdit au moins de 18 ans ? Quelle est sa générativité et sa narrativité ? (incident.net)

http://www.reynalddrouhin.net/works/betagirl/

"Dané", impressions numérique, 2004

Depuis la fin des années 90, l’artiste grec Miltos Manetas réalise des peintures à l’huile de nos artefacts contemporains : câbles, ordinateurs, manettes de consoles de jeux vidéo sont les sujets de scènes au cadre resserré, que le joueur toujours absent, marque néanmoins de sa présence. Sa pratique met en lumière l’influence du jeu vidéo sur l’art contemporain, sur notre culture visuelle.

" En 1996, les jeux vidéo ont commencé à s’imposer, devenus impossibles à ignorer. De la même manière que les l’oeuvre des impressionnistes a été inspirée par la nature, le paysage informatique est devenu pour ma génération un sujet majeur. Bien sûr, les jeux vidéo existaient avant, mais ce n’est qu’à la fin des années 1990, que nous avons réalisé qu’ils faisaient partie de ce paysage numérique". (M.M)

Son travail a été recueilli par Charles Saatchi.  Il est le fondateur de "Neen", un mouvement net art lancé à la Galerie Gagosian de New York en 2000.

Exposition monographique réalisé en partenariat avec la Médiathèque d’Este.

Exposition "Ville & Architecture" réalisée en partenariat avec le CAUE 64

" Les Abattoirs, fief en friche d’Accès(s), sont investis par les «artistes architectes» invités autour de «Grey Blue Orange», puisqu’une «pellicule de béton et de poussière est tombée sur l’Orange bleue que, dans les années 60, les astronautes contemplaient depuis l’espace», explique Nikola Jankovic, le commissaire. Des pièces d’Ammar Eloueini ou du duo Berdaguer-Péjus y sont notamment présentées".  Annick Rivoire, Libération 3/12/2004