Photographe, réalisatrice et artiste plasticienne née à Paris en 1985, Dorothée Smith intègre, après l’obtention d’un Master de philosophie à la Sorbonne et du diplôme de l’École Nationale Supérieure de la Photographie d’Arles, le Fresnoy, Studio National des Arts Contemporains où elle réalise des installations transdisciplinaires dans lesquelles s’entremêlent vidéo, sculpture, bio-art et nouvelles technologies. Son travail peut être considéré comme une observation de constructions, destructions, déplacements et transformations de l’identité. Elle est régulièrement exposée en France et en Europe au sein de centres d’art, de festivals de photographie et de cinéma (Centre Pompidou, Palais de Tokyo, Photo Phnom Penh au Cambodge, Biennale de Daegu en Corée du Sud, etc.) et a publié aux Editions Filigranes l’ouvrage Löyly en 2013. Elle fonde et dirige le collectif L’Évadée en 2009, et intègre en tant qu’artiste vidéo le projet Zerkalo en 2011. Son travail est représenté par la Galerie des Filles du Calvaire à Paris.
Dinah Bird vit et travaille à Paris, artiste sonore et radio qui réalise des installations, bandes-son, programmes radio et publications audio. Récemment, elle réalise une commande pour le Dakar Morning Birds, une installation radio qui transpose les sons de l’aube sénégalaise dans les jardins citadins du nord de Paris et de l’est de Berlin. Elle a reçu le prestigieux Prix Luc Ferrari, avec le projet radio "Topographies Nocturnes". Elle réalise son premier vinyle chez Gruenrekorder, intitulé "A Box of 78s". Les différentes oeuvres de Dinah Bird ont été jouées sur la BBC Radio, l’Atelier de Création Radiophonique de France Culture, Résonance FM et Kunst Radio. Sa pièce Radia networkan a été présentée au Radio festivals dans plus de 20 pays à travers le monde. Elle a donné des performances au Centre Pompidou et au Palais de Tokyo. Elle travaille actuellement pour le Musée d’Art Moderne de Paris autour d’ateliers sonores en lien avec les collections.
Jean-Philippe Renoult est artiste sonore et auteur. Quinze années durant, il travaille en tant que producteur radio à France Culture. Son travail a été influencé par l’avant-garde du XXème siècle, les «turntablists» et par les DJs des années 80 jusqu’à nos jours. Dans ses compositions, il mélange électronique, enregistrements vocaux et sonorités d’univers différents. Récemment, il réalise "Pourtant Tout Simple", une oeuvre sous le commissariat du GRM (Groupe de Recherches Musicales) pour le 10ème anniversaire de la mort de Pierre Schaeffer ; et "I could never make that Music Again" pour le Radiodays festival (Subrosa - 2007). Il a proposé le cycle de conférences "Entendre et Voir" au Centre Pompidou. Auteur de "Sound Drop" une série en cours d’audiowalks en Europe, il a co-écrit "Songs of the Brewery", une installation sonore conçue en collaboration avec Art Trail et Cork - Capitale européenne de la Culture 2005.
Jean-Philippe Renoult enseigne l’art radiophonique à l’Université de la Sorbonne à Paris. Il est l’auteur de "Global Techno, L’authentique histoire de la musique électronique", avec Jean-Yves Leloup, Ariel Kirou et Pierre-Emmanuel Rastouin - Édition Scali, 2007.
Natalie Jeremijenko,née en 1966, est artiste et ingénieur. Elle a mené des études en biochimie, physique, neurosciences et mécanique de précision. Elle est un membre actif du mouvement net.art, et son travail explore principalement l’interface entre la société, l’environnement et la technologie. Elle est actuellement professeur agrégé à l’Université de New York dans le département des arts visuels. A la fin des années 90, elle réunit des ingénieurs et des artistes au sein du collectif Bureau of inverse technology et publie un catalogue de dispositifs et de stratégies pour l’engagement politique et l’action directe, décrit par le Magazine Wired comme « le DARPA de la dissidence ». Pendant 10 ans et pour chacun des 11 projets développés, le collectif propose des kits de fabrication open source pour l’internaute et utilise les possibilités électroniques et informatiques existantes dans les années 90 (capteurs, micro-caméra, systèmes de transmission radio, etc). Inventant des machines-objets capables d’être fabriquées par tous, Le Bureau of inverse technology détournait les projets industriels et nous invitait à intervenir dans cette société des technologies de l’information. Elle s’investit par la suite dans le champ du clonage et de la vie artificielle avec le projet Biotech Hobbyist, une série de kits pour faire des expériences bio-technologiques dans son garage. Son travail a été présenté à la Tate Gallery Cream 2, à la Biennale de Whitney ou au Musée MASS MoCA. Ses œuvres ont été présentées au Festival International du Film de Rotterdam, au musée Guggenheim de New-York, au musée für Moderner Kunst fr Francfort, à la LUX Gallery de Londres, à la Documenta à Cassel, etc.
Kate Rich est une artiste australienne qui vit actuellement à Bristol. Elle pratique l’art sonore et vidéo. Dans les années 1990, elle co-fonde le Bureau of Inverse Technology en tant qu’artiste ingénieur au côté de Natalie Jeremijenko. Son travail au sein de ce collectif a été présenté en 1997 à la Biennale de Withney. Depuis 2003, elle s’intéresse aux système économiques et politiques alimentaires et développe un projet d’épicerie alternative sur les réseaux sociaux, régulièrement présenté dans des centres d’art internationaux. Elle a collaboré avec Kayle Brandon et le FoAM, réseau de laboratoire européen. En 2007, elle remporte le prix du Netart.org à Machida au Japon.
Andrej Boleslavský est un artiste indépendant dans les domaines de l’art des nouveaux médias, du design interactif, de l’informatique physique et l’impression 3D. Ses projets démontrent une fascination pour le croisement entre nature et technologie. Il développe de nombreuses installations interactives et a donné des conférences à propos de logiciels open source, de programmations et plates-formes WWW, ainsi que d’Arduino. Dernièrement, il a exposé au Festival Signal de Prague, au 3D Print show à New-York et au WRO festival à Wroclaw. Il collabore également avec d’autres artistes tchèques et étrangers an tant qu’assistant technique.
Mária Júdová est une artiste slovaque pluridisciplinaire. Diplômée d’une licence en Média numérique à l’Académie des Arts, stagiaire à l’École de recherche graphique en Belgique puis au CIANT (International Centre for Art an New Technologies), elle effectue actuellement un master au FAMU (Centre pour études audiovisuelles de Prague). Ses recherches portent sur la “danse-tech”, danse assistée et augmentée par l’utilisation de bio-capteurs. Dernièrement, elle a participé au Dutch Electronic Festival de Rotterdam, au festival Cinedans à Amsterdam et au Creative coding lab de Berlin.
Au croisement de l’université, de l’art et de l’entreprise, Raffaello D’Andrea n’a eu de cesse durant sa carrière de créer des ponts entre théorie et pratique. Professeur en Systèmes et contrôles dynamiques à l’Institut Fédéral de Technologie Suisse (ETH), il poursuit des recherches sur les systèmes autonomes. ll co-fonde Kiva Systems, une entreprise de robotique et de logistique qui développe des systèmes d’entreposage automatisés intelligents, acquise depuis peu par Amazon. Artiste de renommée internationale, ses œuvres les plus marquantes sont la "Robotic Chair" (Ars Electronica, ARCO, London Art Fair, National Gallery of Canada) et "Flight Assembled Architecture" (FRAC Centre, France) qui donne lieu à l’édition du éponyme aux éditions Hyx en 2013. Tout au long de sa carrière universitaire et d’entreprise, Raffaello D’Andrea a collaboré avec des artistes, des architectes et des ingénieurs afin de créer des sculptures dynamiques. Il a exposé son travail à l’occasion de différents événements internationaux comme la Biennale de Venise, Ars Electronica, le Smithsonian et le Festival de Spoleto.
Fabio Gramazio (1970, Langenthal, Suisse) et Matthias Kohler (1968, Uster, Suisse) sont des artistes pluridisciplinaires dont les centres d’intérêts couvrent les champs du design numérique, de la robotique et des matériaux innovants. Ils se rencontrent en 1990 au Swiss Federal Institute of Technology (ETH Zurich) où ils enseignent après avoir obtenu leur diplôme en 1996. Ils fondent en 2000, le cabinet d’architecture Gramazio & Kohler et reçoivent de nombreux prix (Swiss Art Award, le Global Holcim Innovation Prize, Acadia Award for Emerging Digital Practice) notamment pour le Pavillon SWISH à l’Exposition Nationale de Suisse Expo.02 ou encore la Maison Privée à Riedikon. Gramazio et Kholer ont également fondé le premier laboratoire robotique architectural mondial à l’Institut Fédéral de Technologie de Suisse ETH Zurich : ils font l’acquisition d’un robot d’industrie capable d’exécuter un très grand nombre de tâches et engagent ainsi une nouvelle étape dans l’évolution de l’architecture dite non standard. Plus tard, la recherche autour des « murs de briques » modulaires assemblés par un bras robotique industriel, aboutit en 2006 à la réalisation des façades d’un établissement viticole de pointe (Gantenbein Winery, Fläsch). Visant toutes les échelles, depuis le prototype 1:1 jusqu’à la tour d’habitation, Gramazio & Kohler franchissent en 2011 une nouvelle étape dans l’automatisation de la construction en mettant au point avec l’ingénieur Raffaello D’Andrea l’usage de robots aériens (Flight Assembled Architecture), ouvrant de nouveaux territoires à l’expérimentation architecturale.
Leur travail, publié dans un grand nombre de revues spécialisées, s’expose régulièrement comme la Biennale de l’architecture à Venise, la Gallerie Storefront pour Art et Architecture de New-York. Notons la publication de deux ouvrages : "Digital materiality in architecture" (Gramazio), Lars Muller Publishers, 2008 et "Flight Assembled Architecture"(Gramazio & Kohler et Raffaello D’andrea), Editions Hyx, 2013
Site des artistes
Robert Irving Smithson est un artiste majeur du mouvement Land Art. Il étudie la peinture et le dessin à New-York et obtient une bourse de l’Art Students League. Après l’obtention de son diplôme, il s’inscrit à la Brooklyn Museum School. Au début, il oriente ses œuvres vers la peinture puis se consacre ensuite uniquement à la sculpture qui adopte rapidement des formes géométriques.
A partir de 1966, il travaille dans des carrières, des lacs et des bassins industriels. Il débute la célèbre série “Non-Sites” en 1968. Au cours de la même année, il publie un essai intitulé "The Sedimentation of the Mind: Earth Project" puis l’année suivante le manifeste "Aerial Art", textes qui l’affirment comme théoricien du Land Art. Ses œuvres monumentales, appelées "Earthworks" dont les plus connues sont "Spiral Jetty" (1970) ou encore "Spiral Hill" (1971) sont de symboles du Land Art. Au cœur de son travail, une réflexion sur l’urbanisation massive américaine, la dislocation et le décentrement. Sa démarche a eu une influence importante sur les artistes de sa génération et ceux d’aujourd’hui.
Josh Begley semble utiliser le scraping des données publiques comme moteur d’écriture. C’est-à-dire que littéralement, il gratte les sources. Son territoire d’inspiration est celui des bases de données de surveillance, il scrute les activités militaires des États-Unis. Son atelier est le web et lorsqu’il s’attaque à ces données sensibles, il transforme la nature des relations que nous pouvons avoir avec l’information. Josh Begley détourne les scripts et repositionne l’information dans un écrin de zéro et de un. Pour son projet "Prison Map", présenté en 2014 au New Museum of Contemporary Art de New York, l’artiste recense les coordonnées GPS de chaque centre de détention américain et les introduit dans l’application Google Maps qu’il détourne informatiquement. 5300 images satellites écrivent cette autre réalité, 1 personne sur 100 est en prison, la population carcérale a augmenté de 500% en 30 années. Cette cartographie rend visible le monumentalisme des bâtiments isolés dans les plus lointains déserts et zones rurales inhabitées. "Profiling Is" est la série des images des résidences et entreprises privées que la police de New York met sous surveillance. Ailleurs, Kickstriker est un site satirique, un hoax, qui dénonce les associations utilisant les plateformes de financement participatif pour réunir des dons autour de causes visant à rétablir la justice par un geste citoyen, comme l’expérience du groupe Invisible Children appelant à combattre contre Kony. Josh Begley s’attaque aux questions relatives à la liberté d’expression numérique, réalisant chaque geste minutieusement aux abords de notre réseau Internet. Diplômé de l’Université de Californie, Berkeley et Tisch School of the Arts, Begley obtient un poste à l’Intercept (plateforme en ligne ayant publié les rapports Snowden) aux côtés des journalistes Jeremy Scahill, Glenn Greenwald et Laura Poitras.
Elsa Mazeau est diplômée de l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris (ateliers d’Annette Messager et de Bustamante), de la Hochschule der Kunste de Berlin et de la School of Visual Arts de New York. Elle est passée aussi par l’Ecole Estienne et l’Ecole Nationale Supérieure des arts appliqués et des métiers d’arts. Elle est professeur « nouveaux médias » à l’Ecole des Beaux-Arts de Tarbes. Elle a enseigné à l’ensba de Paris et à la School of Visual Arts de New York. Elle a reçu une dizaine de Prix internationaux et a participé depuis 1996 à d’importantes expositions collectives en Europe et aux Etats-Unis.
Marc Freymuth Professionnel des langages informatiques, Marc Freymuth a aussi bien prêté ses talents de développeur informatique dans le monde des jeux-vidéo que celui de la banque.
Architecte, Laura Mannelli se passionne pour toutes les perceptions et concepts qu’endosse la notion d’espace. Avec l’émergence des cultures numériques, très vite, elle développe une approche pluridisciplinaire pour expérimenter des architectures atopiques entre espace réel et virtuel. Pour étudier et mesurer les enjeux des technologies de l’information et de la communication, elle co-fonde en 2008, Human Atopic Space, en collaboration avec Frederick Thompson, où elle met en œuvre des projets allant d’installations numériques à l’élaboration de scénographies digitales au design d’événements.
« Je ne cesse de remettre en question l’essence même de l’architecture. Est-elle la science de l’espace ? Si elle l’est, pourquoi arrêter le concept d’un espace d’architecture à cette démarcation physique et technique de la matière. L’espace d’architecture n’est pas seulement ce qui est limité dans le plan. Les espaces imaginaires ou artificiels, et surtout ceux introduis par Internet sont autant d’espace de vie que l’homme s’approprie. S’ils ne sont pas incarnés dans la matière, ils en bouleversent nos modes de vie, ainsi que les perceptions spatiales qui en découlent ». L.M Area revue)s( n°19 Féminin pluriel.
Frederick Thompson est artiste, concepteur et designer d’espaces immersifs partagés au sein du Web 3D. Après sa formation à l’École Supérieure de Pub, il s’oriente rapidement vers la création multimédia. En 2007, il collabore avec l’agence Elegangz dans la création d’outils de communication et La Cantine dans la création de workshop sur l’usage et l’avenir des plates-formes virtuelles. Un an plus tard, il co-fonde avec Laura Mannelli l’association Human Atopic Space. Ils développent ensemble le projet "Mélusine", installation présentée lors du Festival Réality, de la Nuit Blanche ou encore au Palais de Tokyo. Sa pièce "Away from keyboard" a été présentée à l’occasion de la deuxième édition de l’Atopic Festival au Casino du Luxembourg. En parallèle, il organise régulièrement des ateliers et des workshop sur les machinimas et les environnements 3D (Espace Gantner, Saint-Médard-en-Jalles, Cité des Sciences, etc.).